Le marché français, caractérisé en particulier par une forte segmentation, d’une faible sophistication des investisseurs et une domination des banques, serait peu compétitif. Sur le plan théorique, nous cherchons à illustrer, à l’aide des deux modèles simples, les effets d’une absence relative de compétition entre les fonds. Le premier met en évidence le rôle de la compétition dans la création des incitations implicites. Le second tente d’illustrer le fait que cette absence de compétition (liée à la domination des banques sur le marché français) conduirait à une performance plus faible pour les fonds. Sur le plan empirique, nous vérifions, d’une part, l’existence de ce manque de compétition du marché français. D’autre part, nous mettons en évidence l’existence d’un conflit d’intérêt direct entre les investisseurs et les fonds, résultant direct du manque de compétition du marché. Au niveau de la rentabilité des fonds, le manque de compétition du marché reflète dans le fait que les investisseurs ne réagissent pas fortement à la rentabilité relative des fonds. Au niveau des frais, l’insensibilité des investisseurs individuels aux frais des fonds pourrait traduire une moindre concurrence du marché. Nous observons également une discrimination par les frais entre les investisseurs institutionnels et les investisseurs individuels. Ces derniers paient plus chers pour une rentabilité plus faible. Toutefois, le marché commence à montrer des signes de compétition, reflétant dans le fait que les investisseurs individuels commencent à faire attention au rapport qualité-prix des fonds. Par ailleurs, un plus grand degré de sophistication des investisseurs institutionnels pourrait expliquer le fait que nous ne constatons aucun lien entre les frais et la rentabilité des fonds dans ce segment. En effet, ces investisseurs, susceptibles d’être plus sophistiqués, pourraient estimer la qualité de la gestion par des mesures plus complexes de la performance. Enfin, nous fournissons une preuve de l’existence d’un conflit d’intérêt entre les investisseurs et les fonds : les déséconomies d’échelle de performance. / The French market, characterized especially by a strong segmentation, low sophistication of investors and a domination of banks, would not be competitive. On the theoretical side, we try to illustrate, using two simple models, the effects of a lack of competition. The first one highlights the role of competition in the creation of implicit incentives. The second one shows that the lack of competition leads to weak funds’ performance. Empirically, we verify firstly the existence of this lack of competition in the French market. Secondly, we show the existence of a conflict of interest between investors and funds. The lack of competition reflects by the fact that investors do not react strongly to funds’ performance and individual investors are not sensitive to fund fees. We also observe a price discrimination between institutional and individual investors. The latter pays more for lower return. However, the market begins to show some signs of competition. In fact, individual investors start to pay attention to the “price-quality” rapport. In addition, a greater degree of sophistication of institutional investors may explain the fact that we do not obtain any relation between fees and return in this segment. Indeed, these investors may be more sophisticated and could estimate the quality of a fund by more complex measures of performance. Finally, we provide evidence for the existence of a conflict of interest between investors and funds: diseconomies of scale.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011ORLE0512 |
Date | 01 December 2011 |
Creators | Tran dieu, Linh |
Contributors | Orléans, Bellando, Raphaëlle, Gallais-Hamonno, Georges |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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