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La politique de germanisation en Lorraine annexée (1870-1914) : cultures et enjeux identitaires / Germanisation policy in annexed Lorraine (1870-1914) : culture and identity stakes

En 1870, le département actuel de la Moselle était annexé au nouvel État allemand et devenait l'une des présidences de la Terre d'Empire d'Alsace-Lorraine. Cette incorporation provoqua la mise en œuvre d'une politique d'acculturation à visée identitaire, le germanisation, destinée à faciliter l'intégration des populations lorraines au Reich et à susciter leur adhésion au projet national allemand, en passant par la promotion d'une identité régionale. Néanmoins, dès 1870, au-delà de cette volonté clairement affichée, les objectifs à atteindre firent débat, de même que les analyses, souvent controversées, relatives à l'état d'esprit des indigènes. Or, de ces objectifs et de ces analyses dépendaient les moyens que l'administration mettait en œuvre pour assurer la réussite de sa politique d'acculturation. «La» germanisation ne fut donc pas une construction consensuelle, dont les objectifs et les moyens furent une fois pour toute fixés au début de l'annexion. Cette politique et ses inflexions sont ici essentiellement abordées à travers les évolutions du milieu associatif. Cette forme de sociabilité, alors en plein essor, constitue en effet un observatoire privilégié d'analyse des politiques, des pratiques et des représentations culturelles. Elle se situe dans un espace particulier, fruit des aspirations de la population pour certaines pratiques culturelles, mais également résultat d'une réglementation révélatrice de la politique culturelle à visée identitaire d'un État national. Elle témoigne aussi plus généralement du rapport complexe qui existait entre État et espace public des opinions, au moment où la société se démocratisait et entrait dans l'ère de la culture de masse / In 1870, the present department of Moselle was annexed to the newly-created German state and became one of presidencies of the Reichsland of Alsace-Lorraine. This transfer of territory triggered the implementation of a policy of acculturation which aimed at germanising the population and, in this way, was meant to ease the integration of the people of Lorraine to the Reich and to make them subscribe to the national German project, promoting a regional identity in passing. However, from 1870, beyond this declared will, the objectives to reach were much debated, as were the controversial analyses of the state of mind of the locals. Now, the means that the administration would implement to ensure the success of its policy of acculturation depended on these very objectives and analyses. «The» germanisation was therefore not a consensual construction whose objectives and means would have been decided in the early period of annexion. This policy and its changes will be principally dealt with through the evolutions of the associative field. This form of sociability, which was then booming, represents a privileged analytical observatory of the time's cultural policies, practices and representations. It takes place in a particular area, the result of the people's aspirations for some cultural practices but also of rules which are the pointer of the identity-designed cultural policy of a national state. Besides, it more generally testifies to the intricate relationship between the state and public opinion, in a time when society was getting more democratic and was entering the age of mass culture

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2007METZ021L
Date26 October 2007
CreatorsMetzler, Lionel
ContributorsMetz, Wahl, Alfred
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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