La façon dont une information se répète au cours du temps a une influence sur la façon dont nous nous souviendrons de cette information. Les recherches en psychologie ont mis en évidence l’effet de pratique distribuée, selon lequel on retient mieux les informations qui se répètent avec des intervalles inter-répétitions longs que celles qui se répètent avec des intervalles courts. Nos travaux ont porté spécifiquement sur les situations où l’information se répète sur plusieurs jours, et nous avons comparé l’efficacité relative de différents types d’agencement temporel des répétitions. Un agencement uniforme consiste en des répétitions se produisant à intervalles réguliers, un agencement expansif en des répétitions se produisant selon des intervalles de plus en plus espacés, et un agencement contractant en des répétitions se produisant selon des intervalles de plus en plus rapprochés. Les Expériences 1 et 2 consistaient en une phase d’apprentissage d’une semaine et ont révélé la supériorité des agencements expansif et uniforme après un délai de rétention de deux jours. L’Expérience 3 consistait en une phase d’apprentissage de deux semaines, et les sujets étaient ensuite testés lors de trois délais de rétention différents (2, 6 ou 13 jours). La supériorité de l’agencement expansif sur les deux autres agencements est apparue progressivement, suggérant que les différents agencements induisaient des taux d’oubli différents. Nous avons également tenté de tester différentes théories explicatives des effets de l’agencement temporel des répétitions sur la mémorisation, en particulier les théories de la variabilité de l’encodage (Expérience 4) et de la récupération en phase d’étude (Expérience 2). Les résultats observés tendent à confirmer la théorie de la récupération en phase d’étude. Nous insistons sur l’importance de la prise en compte des apports des autres disciplines des sciences cognitives dans l’étude de l’effet de pratique distribuée. / How information is repeated over time determines future recollection of this information. Studies in psychology revealed a distributed practice effect, that is, one retains information better when its occurrences are separated by long lags rather than by short lags. Our studies focused specifically on cases in which items were repeated upon several days. We compared the efficiency of three different temporal schedules of repetitions: A uniform schedule that consisted in repetitions occurring with equal intervals, an expanding schedule that consisted in repetitions occurring with longer and longer intervals, and a contracting schedule that consisted in repetitions occurring with shorter and shorter intervals. In Experiments 1 and 2, the learning phase lasted one week and the retention interval lasted two days. It was shown that the expanding and uniform schedules were more efficient than the contracting schedule. In Experiment 3, the learning phase lasted two weeks and the retention interval lasted 2, 6, or 13 days. It was shown that the superiority of the expanding schedule over the other two schedules appeared gradually when the retention interval increased, suggesting that different schedules yielded different forgetting rates. We also tried to test major theories of the distributed practice effect, such as the encoding variability (Experiment 4) and the study-phase retrieval (Experiment 2) theories. Our results appeared to be consistent with the study-phase retrieval theory. We concluded our dissertation by emphasizing the importance of considering findings from other areas in cognitive science–especially neuroscience and computer science–in the study of the distributed practice effect.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011LYO20029 |
Date | 20 May 2011 |
Creators | Gerbier, Emilie |
Contributors | Lyon 2, Koenig, Olivier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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