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Robespierre, le poids des mots, le choc de l’échafaud. L’image de Robespierre dans le discours politique de la Restauration à la fin du XIXe siècle / Robespierre, the weight of words, the shock of scaffold. Robespierre’s image in the political discourse from the Restoration to the end of the 19th century

L’étude de l’image de Robespierre dans le discours politique de la Restauration à la fin du XIXe siècle met en lumière le processus de construction de la légende dorée de Robespierre, légende qui n’a jamais été étudiée de manière précise, bien qu’elle ait influencé fortement l’historiographie. Forgée à partir de 1830 par des militants appartenant à la composante radicale du parti républicain, elle présente Robespierre comme le défenseur de l’égalité politique et sociale, le théoricien du droit à l’insurrection et l’apôtre d’une religion fraternelle qui doit servir de base à un nouveau contrat social. Cette étude montre aussi que la légende noire de Robespierre est traversée par des fractures idéologiques mal discernées jusqu’ici. La légende noire conservatrice/contre-révolutionnaire née sous la Révolution fait de Robespierre à la fois un tyran et un anarchiste niveleur et impie. La légende noire libérale qui se développe sous la Restauration en fait seulement un tyran clérical. Les légendes noires communiste et anarchiste, apparues respectivement au tournant de 1840 et sous la Deuxième République, dénoncent non seulement le cléricalisme de Robespierre mais aussi son manque d’ambition sociale. A la différence de la légende noire communiste, la légende noire anarchiste reprend l’image du tyran et critique le rôle de Robespierre dans la Terreur. Enfin, la légende noire libérale-républicaine apparue à partir du milieu du XIXe siècle s’inscrit dans le prolongement de la légende noire libérale tout en étant influencée par les légendes noires communiste et anarchiste et fait de Robespierre un tyran politique et clérical dont elle souligne le peu d’intérêt pour les questions économiques. / Studying the image of Robespierre in the political discourse from the Restauration to the end of the 19th century highlights the construction process of the golden legend of Robespierre, which has never been precisely analysed, although it influenced profoundly historiography. Built from 1830 onwards by militants belonging to the radical fringe of the republican movement, it presents Robespierre as the defender of political and social equality, the theoretician of the right to insurrection and the apostle of a brotherly religion, basis of a new social contract. This study also shows that Robespierre’s dark legend is split by ideological divides which remained until now unclear. A dark legend which can be called “conservative/counter-revolutionary” appeared during the Revolution. It describes Robespierre at the same time as a tyrant and as a godless leveller anarchist. The liberal dark legend appeared under the Restoration presents Robespierre only as a clerical tyrant. The communist and anarchist dark legends, which emerged respectively at the beginning of the 1840’s and under the Second Republic, point out not only Robespierre’s clericalism but also his lack of social concerns. Unlike the communist dark legend, the anarchist dark legend reuses the image of the tyrant and denounces Robespierre’s implication in the Terror. Finally, a republican-liberal dark legend emerges in the middle of the 19th century. It is a continuation of the liberal dark legend which is also influenced by the communist and anarchist dark legends. It presents Robespierre as a political and clerical tyrant and stresses on his lack of interest in economic issues.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2019SORUL138
Date16 December 2019
CreatorsPouffary, Marion
ContributorsSorbonne université, Boudon, Jacques-Olivier
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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