Au XIVe siècle, la principauté barroise est progressivement érigée en un véritable Etat. Le prince s'appuie d'abord sur son héritage seigneurial. La dynastie est incontestée. Le domaine, régionalement vaste, est efficacement administré et défendu, mais ses ressources sont tout de même insuffisantes. Dans la construction de l'Etat, le prince peut compter sur un réseau vassalique important et soumis, sur une élite roturière émergeante, notamment des financiers et des gradés, mais moins sur une Eglise faible, d'ailleurs peu soutenue financièrement. A partir de 1301, le prince est vassal du roi de France pour le Barrois Mouvant. Le roi tente alors d'y introduire des éléments de sa souveraineté, mais, sauf dans le cas des appels judiciaires, il n'y parvient pas. Il peut néanmoins compter sur le prince de Bar qui, en plus d'être un fidèle vassal, est véritablement un seigneur français, d?ailleurs élevé à la cour royale, et, à partir de 1364, beau-frère du roi. L'Etat se construit donc sous l'influence française. La souveraineté barroise s'exprime ainsi à peu près complètement, y compris dans le Barrois Mouvant. Le gouvernement central se développe grâce à l'instauration d'une Chambre des comptes et des secrétaires. L'Hôtel, témoin du faste du prince, se développe également. L'Etat s'affirme également dans l'exercice de la justice, pour lequel l'administration locale se renforce. Face à l'endettement du prince, une nouvelle fiscalité se met en place. Cet Etat est amené à affronter les principauté voisines pour l'hégémonie de la région, mais l'égalité des forces maintient le statu quo : l'union matrimoniale entre le Barrois et la Lorraine devient incontournable. / During the 14thcentury, the principality of Bar progressively turns into a genuine State. The prince relies largely on its seigniorial legacy. The dynasty is unchallenged. The domain, rather large for the region, is efficiently ruled and defended, in spite of insuficient ressources. In building the State, the prince can rely on an important network of obedient liegemen, an emergent elite of commoners, mainly financers and scholars, but slightly less on a weak Church which, incidentaly, does not have a proper financial support. Since 1301, the prince is a liegeman of the king of France for the "Barrois Mouvant". The king tries to introduce some elements of sovereignty but meets failure, except for judiciar appeals. He can nevertheless count on the prince of Bar who, in addition to being a faithful liegeman, is a true french lord, raised in the royal court and, after 1364, brother-in-law of the king. The shaping of the State has thus a french influence. The sovereignty of the prince of Bar can nearly express itself in its entirety, even in the "Barrois Mouvant". The central government grows thanks to the establishment of secretaries and of an Court of account. The Household, witness of the splendour of the prince, grows too. The State asserts itself in exercisinig justice for which the local administration is strenghened. To deal with the debt of the prince, a new tax system is introduced. This State has to face the neighbouring principalities for the hegemony over the region, but the forces being equal a statu quo is maintained: the matrimonial union between the principalities of Bar and Lorraine is an inevitable evolution.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010NAN21026 |
Date | 13 December 2010 |
Creators | Bouyer, Mathias |
Contributors | Nancy 2, Pégeot, Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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