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Le potentiel de la certification à favoriser la mise en oeuvre d'une foresterie durable

Dans un contexte où les pôles traditionnels de régulation, ancrés dans des territoires nationaux, ont de la difficulté à s'adapter aux bouleversements induits par la mondialisation de l'économie, cette étude s'intéresse au potentiel régulatoire de la certification des forêts. L'étude présente l'émergence de la certification des forêts au cours des années 1990, comme élément de solution à la crise écologique secouant les écosystèmes forestiers de la planète. L'objectif de cette étude est de savoir si la certification a effectivement le potentiel de venir modifier les pratiques du secteur forestier de façon à résorber cette crise écologique. En se basant sur les écrits des auteurs de la théorie de la régulation, l'étude constate que pour que certification ait un potentiel de modifier les pratiques du secteur forestier, elle doit être l'objet d'un compromis social entre les acteurs de ce secteur. Afin de vérifier si la certification est effectivement l'objet d'un compromis dans le secteur forestier, une analyse de contenu de discours d'acteurs de ce secteur et une étude comparative des différents systèmes de certification existants dans le secteur forestier ont été réalisées. Ces deux analyses permettent de conclure que la certification est bel et bien l'objet d'un compromis dans le secteur forestier, mais que ce compromis n'est pas complet. En effet, si l'utilisation de la certification comme outil de gestion et comme guide pour les pratiques du secteur fait l'objet d'un compromis, il n'en est pas de même pour ce qui est des pratiques exactes que la certification peut exiger des acteurs du secteur forestier. Cette étude permet alors de constater que deux niveaux de compromis existent et que les négociations sont toujours actives pour ce qui est du contenu des exigences des systèmes de certification forestière ; la compétition actuelle entre trois grands types de schémas de certification étant une illustration de cette réalité. Par ailleurs, cette étude présente une analyse du concept de développement durable et cherche à savoir si la certification traduit les principes du développement durable tel que définis dans le rapport Brundtland et permettra d'implanter des pratiques conformes à ces principes dans le secteur forestier. Elle conclut que le contenu des systèmes de certification s'inspire des principes du développement durable et qu'une des certifications les plus utilisées, la Forest Stewardship Council, est celle dont les exigences sont les plus susceptibles d'instaurer des pratiques de foresterie durable. En outre, l'étude démontre que la Forest Stewardship Council est la certification qui semble vouloir s'imposer actuellement dans le secteur forestier. Toutefois, une mise en garde concernant le peu de forêts certifiées dans les pays du Sud est faite à la fin de l'étude. Ainsi, dans son état actuel, la certification, peu appliquée au Sud, ne pourra atteindre son objectif initial d'instaurer une gestion durable des forêts à l'échelle de la planète et, de par le fait même, de solutionner la crise écologique des forêts, particulièrement si on considère que la majorité des problèmes de la forêt sont concentrés dans les pays du Sud. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Ceritification, Développement durable, Foresterie, Forêts, Théorie de la régulation.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2985
Date January 2006
CreatorsLafrance, Marc-André
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/2985/

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