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Le potentiel de la certification à favoriser la mise en oeuvre d'une foresterie durable

Lafrance, Marc-André January 2006 (has links) (PDF)
Dans un contexte où les pôles traditionnels de régulation, ancrés dans des territoires nationaux, ont de la difficulté à s'adapter aux bouleversements induits par la mondialisation de l'économie, cette étude s'intéresse au potentiel régulatoire de la certification des forêts. L'étude présente l'émergence de la certification des forêts au cours des années 1990, comme élément de solution à la crise écologique secouant les écosystèmes forestiers de la planète. L'objectif de cette étude est de savoir si la certification a effectivement le potentiel de venir modifier les pratiques du secteur forestier de façon à résorber cette crise écologique. En se basant sur les écrits des auteurs de la théorie de la régulation, l'étude constate que pour que certification ait un potentiel de modifier les pratiques du secteur forestier, elle doit être l'objet d'un compromis social entre les acteurs de ce secteur. Afin de vérifier si la certification est effectivement l'objet d'un compromis dans le secteur forestier, une analyse de contenu de discours d'acteurs de ce secteur et une étude comparative des différents systèmes de certification existants dans le secteur forestier ont été réalisées. Ces deux analyses permettent de conclure que la certification est bel et bien l'objet d'un compromis dans le secteur forestier, mais que ce compromis n'est pas complet. En effet, si l'utilisation de la certification comme outil de gestion et comme guide pour les pratiques du secteur fait l'objet d'un compromis, il n'en est pas de même pour ce qui est des pratiques exactes que la certification peut exiger des acteurs du secteur forestier. Cette étude permet alors de constater que deux niveaux de compromis existent et que les négociations sont toujours actives pour ce qui est du contenu des exigences des systèmes de certification forestière ; la compétition actuelle entre trois grands types de schémas de certification étant une illustration de cette réalité. Par ailleurs, cette étude présente une analyse du concept de développement durable et cherche à savoir si la certification traduit les principes du développement durable tel que définis dans le rapport Brundtland et permettra d'implanter des pratiques conformes à ces principes dans le secteur forestier. Elle conclut que le contenu des systèmes de certification s'inspire des principes du développement durable et qu'une des certifications les plus utilisées, la Forest Stewardship Council, est celle dont les exigences sont les plus susceptibles d'instaurer des pratiques de foresterie durable. En outre, l'étude démontre que la Forest Stewardship Council est la certification qui semble vouloir s'imposer actuellement dans le secteur forestier. Toutefois, une mise en garde concernant le peu de forêts certifiées dans les pays du Sud est faite à la fin de l'étude. Ainsi, dans son état actuel, la certification, peu appliquée au Sud, ne pourra atteindre son objectif initial d'instaurer une gestion durable des forêts à l'échelle de la planète et, de par le fait même, de solutionner la crise écologique des forêts, particulièrement si on considère que la majorité des problèmes de la forêt sont concentrés dans les pays du Sud. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Ceritification, Développement durable, Foresterie, Forêts, Théorie de la régulation.
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Impact de la certification forestière sur la performance financière des entreprises

Bouslah, Kais January 2006 (has links) (PDF)
Dans les années 1990, plusieurs initiatives des gouvernements, des industriels et surtout des organisations environnementales ont mené à une prolifération des programmes de certification forestière tels que le Forest Stewardship Council (FSC), le CSA/Z808 de l'Association canadienne des normes, la Sustainable Forestry Initiative (SFI) ou la norme ISO14001. La certification forestière est un instrument créé pour contrôler les pratiques et actions largement critiquées de l'industrie forestière. La présente recherche utilise la certification forestière comme un indicateur de mesure de la performance environnementale. Les études empiriques portant sur la relation entre la performance environnementale (PE) et la performance financière (PF) rapportent dans l'ensemble une relation positive entre ces deux variables (Klassen et McLaughlin, 1996; Hamilton, 1995; White, 1995; Shane et Spicer, 1983). D'un autre côté, les études empiriques portant sur la certification se sont intéressées, pour la plupart, à étudier la disposition des consommateurs pour acheter les produits certifiés. Toutefois, peu de recherches empiriques ont analysé la certification du point de vue des investisseurs. L'objectif de la présente recherche consiste à examiner la relation entre la performance environnementale, telle que mesurée par l'instrument de la certification forestière, et la performance financière, et ce, dans le contexte canadien et américain. Bien que la certification entraîne d'importants coûts directs et indirects, elle présente néanmoins certains avantages tels qu'une meilleure relation de l'entreprise certifiée avec les parties prenantes, des avantages de marché (ventes potentiellement supérieures), etc. Si les marchés financiers reconnaissent l'importance stratégique de la certification, ils accorderont probablement une valeur financière supérieure pour les entreprises certifiées. La question principale est de savoir si le marché accorde une «prime verte» pour les entreprises ayant adopté une telle initiative normative. Pour y répondre, nous avons utilisé la méthodologie événementielle qui permet de mesurer l'impact d'un événement, tel celui de l'adoption de la certification, sur la performance financière telle que mesurée par les rendements anormaux cumulés (RAC). Nous avons utilisé un échantillon de contrôle sélectionné en fonction de l'industrie (code SIC à 2 «digits») et de la taille (capitalisation boursière) comme référence («benchmark») pour les entreprises certifiées. En conceptualisant les certifications comme indicateurs d'une bonne performance environnementale et on les catégorisant en fonction de la nature des vérificateurs, nous avons analysé la réaction des investisseurs aux annonces de certification (FSC, CSA, SFI et ISO14001) à court et à moyen et long termes. Les résultats de l'étude à court terme suggèrent que la certification a un impact positif sur la performance financière, ce qui supporte l'argument en faveur d'une relation positive entre PE et PF. Toutefois, cette relation positive ne tient pas à moyen et long termes. En effet, les entreprises certifiées ont réalisé des rendements anormaux cumulés moyens négatifs et significatifs dans les 12, 24 et 36 mois suivant la certification. Cet impact négatif concerne essentiellement les entreprises ayant choisi l'option de vérification conduite par une tierce partie indépendante. Sur une période de 36 mois suivant la certification, le marché financier a récompensé les entreprises certifiées FSC (18,6 %), tandis qu'il a pénalisé les entreprises certifiées SFI, CSA et ISO14001 (-19,21 %, -37,37 % et -24,13 % respectivement). De plus, l'impact de la certification sur la performance financière dépend du secteur industriel et de la taille de l'entreprise. En outre, les entreprises certifiées avant décembre 2002 ont bénéficié d'une PF supérieure relativement à celles certifiées après cette date. Enfin, les certifications annoncées par les entreprises elles-mêmes ont bénéficié d'une PF supérieure relativement aux certifications annoncées par d'autres sources. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Développement durable, Certification forestière, Forest Stewardship Council (FSC), La norme CSA/Z808, Sustainable Forestry Initiative (SFI), La norme ISO14001, Performance environnementale, Performance financière, Étude événementielle, Rendement anormal, Rendement anormal cumulé.
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Transformations régulatrices induites par l'arrivée de la certification forestière au Québec

Maurais, Julie 08 1900 (has links) (PDF)
Le but de la présente recherche est d'analyser la certification forestière pour identifier les transformations dont elle est porteuse et ce, dans une perspective qui s'intéresse à la régulation sociale. Plus précisément, notre regard se penchera sur le phénomène de la certification forestière au Québec pour déterminer les changements qu'elle amène en matière de régulation dans le secteur forestier. Cette recherche s'appuie sur l'hypothèse que la certification forestière modifie la régulation du secteur forestier par l'intégration de nouveaux acteurs, de nouveaux mécanismes et de nouvelles valeurs. Nous avons vérifié ce postulat basé sur une caractérisation des certifications appliquées au Québec et sur des entrevues semi-dirigées avec les acteurs impliqués dans ce courant régulateur, soit les entreprises, le gouvernement et les groupes environnementaux. Suite à l'analyse des résultats, nous pouvons affirmer que la certification forestière induit des changements dans la régulation du secteur forestier, mais sans en modifier les fondements. En effet, la certification intègre de nouveaux acteurs dans l'élaboration de règles et dans la régulation des entreprises, notamment les groupes environnementaux; elle amène les entreprises à modifier certaines de leurs pratiques, surtout par l'entremise des systèmes de gestion; elle a le potentiel de modifier la législation en place; et elle provoque un «verdissement» des valeurs des compagnies forestières. Toutefois, la certification a également le potentiel de renforcer la structure de pouvoir en place en faveur des entreprises forestières, ce qui limite les transformations en profondeur qu'elle peut engendrer dans le secteur forestier. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Certification forestière, régulation, entreprises forestières, groupes environnementaux, gestion forestière.
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Construction de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) dans les pays en développement : une application dans les entreprises d'exploitations forestières au Cameroun / Building corporate social responsibility (CSR) in developing countries : an application in forestry firms in Cameroon

Ndoumbe Berock, Isaac Bernard 19 May 2017 (has links)
Face à un environnement incertain marqué par une instabilité sans cesse croissante, les entreprises s’efforcent de rechercher la performance à la fois globale et durable considérée désormais comme un levier non seulement de pérennité, mais aussi d’avantage concurrentiel primordial (Porter et Kramer, 2006; Crane et Matten, 2004). Ainsi, la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) est perçue comme un thème fédérateur en sciences de gestion et de par sa dimension sociétale dans les sciences économiques et sociales prenant tout son sens dans le management opérationnel des entreprises. Considérée comme le prolongement de la prise en compte du développement durable (rapport Brundtland 1987) dans ses implications managériales, la RSE cristallise l’attention de nombreux chercheurs depuis plusieurs décennies, notamment dans sa dimension sociale, environnementale et normative (ISO 14000) depuis une vingtaine d’année et sociétale (ISO 26000) depuis les années 2000. Si la littérature foisonnante sur le concept de RSE reste en débat, force est de constater qu’elle traite très peu des mécanismes de construction des pratiques RSE et moins encore du rôle que les stakeholders jouent dans cette construction. Dans un tel contexte, prenant appui sur la stakeholder theory (Freeman, 1984; Oliver, 1991; Clarkson, 1995; Mitchell et al., 1997; Sethi, 1995; Rowley, 1997), l’analyse des données collectées suite à une investigation de huit mois auprès de six entreprises forestières au Cameroun, révèle d’une part que le modèle de Carroll (1979, 1991) de la RSE est contingent au contexte et que le comportement stratégique orienté RSE des entreprises du secteur de l’industrie forestière au Cameroun est fortement corrélé à la nationalité de l’entreprise. D’autre part, cette étude fait état de ce que la variable « champ d’activité » a un effet non déterminé sur le comportement stratégique adopté par les entreprises de ce secteur forestier. Enfin, cette recherche révèle également que la certification forestière FSC représente le gage d’un engagement volontaire en matière de RSE des entreprises d’exploitations forestières au Cameroun. La présente recherche ouvre la voie aux travaux futurs pour internaliser les pratiques de la RSE par les parties prenantes dans le management stratégique des entreprises les plus confrontées aux défis environnementaux. / In an uncertain environment that is also marked by a growing instability, firms try to seek a global and sustainable performance which is considered as a lever not only for longevity but also for competitive advantage (Porter and Kramer, 2006; Crane and Matten, 2004). Thus, corporate social responsibility (CSR) is perceived as a unifying topic in management science and, by its societal dimension, in the economic and social sciences. Considered as an extension to the consideration of sustainable development in its managerial implications (Brundtland report, 1987), CSR has been at the attention of a large number of researchers for several decades now, in particular for twenty years in its social, environmental and normative dimension (ISO 14000) and since the 2000’s in its societal nature.While the concept of CSR is still under debate in its rather large literature, it should also be noted that this literature is usually silent on the construction mechanisms of CSR practices and even more on the role that stakeholders play in this construction.In this context, and relying on stakeholder theory (Freeman, 1984; Oliver, 1991; Clarkson, 1995; Mitchell et al., 1997; Sethi, 1995; Rowley, 1997), the present analysis of the collected data from an eight-month-long in-depth investigation of six forestry firms in Cameroun yields several findings: First, the CSR model in Carroll (1979, 1991) is contingent to the context and the strategic CSR behaviour of the different firms in the forestry industry in Cameroun is strictly correlated to the nationality of these firms. Second, this study shows that the “field of action” variable has a non-significant effect on the strategic behaviour adopted by the firms in this forestry industry. Finally, this research also reveals that the Forest Stewardship Council (FSC) certification represents the deposit of a voluntary commitment in terms of CSR of the forestry exploitation firms in Cameroun. The present work also opens new lines for future research focussing on the internalisation of the CSR practices by the contracting parties in strategic management of the firms that are in direct confrontation to the environmental challenges.

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