L’entrée tardive du développement durable en France apporte son lot d’expériences basées sur un cadre législatif en constante évolution et la volonté politique d’orienter les territoires en fonction de leurs problèmes et potentialités. « Penser global, agir local » fait désormais figure de principe pour définir l’action des territoires insérés dans des logiques mondiales mais dont les ressources peuvent être exploitées par la reconnaissance de compétences attribuées aux acteurs locaux. Dès lors, une culture de la participation émerge progressivement au travers de procédures nouvelles vouées à se faire rejoindre l’ensemble des acteurs territoriaux autour de règles communes pour la construction du territoire et en faveur de la connaissance des dynamiques territoriales. Cependant, les multiples injonctions à la participation de la société civile supposent de faire évoluer le territoire dans sa culture, ce que nous proposons par une démarche d’intelligence territoriale. Ce paradigme de recherche suppose donc qu’en préalable à l’établissement d’un processus de communication, issu d’une médiation sociale (Ateliers 21, Conseils de quartier, CIQ, etc.) ou socio-technique (journal municipal, forum électronique, Chat, etc.), le territoire doit constituer son « capital formel » (Bertacchini, 2004) pour permettre aux acteurs locaux d’accepter des règles et procédures communes, d’échanger leurs compétences, de se mobiliser et se rejoindre autour du projet territorial. Or, la constitution du capital formel territorial suppose non seulement que la collectivité échange de l’information sur les dynamiques territoriales à l’oeuvre mais également qu’elle apporte une plus-value à cette information échangée, notamment par l’exploitation de l’ensemble des « ressources communicationnelles des TIC » (Habib & Baltz, 2008). Il s’agit par-là de fournir des connaissances, des outils nécessaires afin que le citoyen se forge une opinion éclairée et mettre l’accent sur l’apprentissage collectif (Manin in Sintomer et Talpin, 2011 ; Urfalino, 2005) de la logique du développement durable (Angot, 2013).Notre objet de recherche s’intéresse aux collectivités territoriales de la région Provence-Alpes-Côte-D’azur engagées dans un projet de développement territorial durable du type Agenda 21, Plan Climat Energie Territorial et label Action Globale Innovante pour la Région (AGIR). Ce choix nous permet d’approcher le développement durable sous l’angle de la participation des acteurs au travers de démarches participatives spécifiques (de l’information à la concertation), au regard du paradigme de l’intelligence territoriale et de notre domaine de recherche : les sciences de l’information et de la communication. Nous aborderons la question des usages numériques au sein des collectivités territoriales, la production de connaissances formulées dans des contenus et supports numériques, diffusées et échangées au sein des différentes arènes de la société civile. / Due to the late entry of sustainable development spirit and practices in France, territories, according to their problems and potential, have to face evolving legislative framework and political will for their experiments based on. "Think global, act local" principle seems leading and guiding the action of territories inserted in a global logic which can be exploited by the recognition of skills allocated to local actors. Consequently, a participative culture is gradually emerging through new procedures aiming to be joined all territorial actors in connection with common rules for shaping territory and for the knowledge of local dynamics. What we suggest within a process of territorial intelligence, beyond repetitive call for the participation of civil society, is changing territorial culture. This paradigm of research pre supposes that, prior to the establishment of a communication process as result from a social mediation (A21 neighborhood councils, CIQ, etc..) or socio- technical (municipal newspaper, electronic forum Chat, etc..), the territory should build its "formal capital" (Bertacchini, 2004) enabling local actors to accept common rules and procedures, sharing their skills, mobilize with each other and join all through the territorial project. However, setting up the territorial formal capital constitution requires that local authorities exchanges information on territorial dynamics in action, in addition with a credit value to the exchanged information, including operation of the total amount of "communicative ICT resources" available (Habib & Baltz, 2008). We focus providing knowledge and tools enabling citizens to build their own enlighten opinion and focus on collective learning ( Manin in Sintomer and Talpin, 2011; Urfalino 2005) about logical sustainable Development (Angot, 2013). Our object of research is concerned with territorial authorities of the Provence-Alpes-Côte d'Azur Region involved in a project for sustainable spatial development of the Agenda 21 type (A21), Territorial Energy and Climate Plan Action label (PCET), Global Innovative for the Region (AGIR).This choice allows us to approach sustainable development from the perspective of stakeholder participation through specific participatory approaches (information to consultation), under the paradigm of territorial intelligence and our field research: information and communication sciences. We will furthermore discuss the issue of digital uses within local authorities’ organization, production of knowledge contained in digital content and media, and exchanged in different arenas of civil society.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014TOUL0006 |
Date | 25 September 2014 |
Creators | Déprez, Paul |
Contributors | Toulon, Bertacchini, Yann |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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