Très présents sur les sites archéologiques, les vestiges d’architecture de terre suscitent un intérêt grandissant, pour la communauté scientifique, pour les autorités en charge de la protection du patrimoine, pour les populations locales et pour le grand public, amateur de tourisme culturel. De plus en plus de projets d’étude, conservation et mise en valeur des vestiges en terre sur les sites archéologiques voient le jour dans le monde, dans une perspective d’apport du patrimoine au développement local et territorial. Ces projets font appel à des compétences multiples, empruntant notamment aux disciplines de l’archéologie, de l’architecture, de la conservation, et au domaine de la valorisation patrimoniale. Des acteurs aux profils variés sont ainsi amenés à collaborer sur des projets à la fois plus nombreux et plus complexes, intégrant les apports et attentes de parties prenantes très diversifiées, dans une approche holistique et contextualisée de gestion du patrimoine (Agnew et Bridgland 2006).Les modalités de ces nouvelles collaborations sont étudiées en profondeur dans cette thèse, afin d’analyser les enjeux interdisciplinaires et les enjeux de formation qui en résultent. Nous faisons l’hypothèse que les rapprochements entre les différents acteurs concernés par le patrimoine archéologique génèrent des perspectives de formations plus spécifiques, voire l’émergence de nouveaux métiers au carrefour des disciplines, qui seraient en mesure de mieux répondre aux attentes actuelles vis-à-vis de ce patrimoine.La recherche est fondée sur des enquêtes de terrain et des rencontres d’acteurs menées sur le long terme (quinze années d’exercice scientifique et professionnel), sur cinq sites principaux et douze sites de référence, principalement en Asie, mais aussi en Afrique et en Amérique Latine. Une grille d’analyse permet de confronter les pratiques observées sur ces terrains d’étude aux recommandations internationales en termes d’étude, conservation et valorisation du patrimoine archéologique en terre. Ces recommandations sont issues d’un corpus composé de publications de référence, de chartes et déclarations internationales, de conférences sur l’architecture de terre et de programmes internationaux sur cette thématique. Les résultats de l’analyse comparative nous amènent à faire des propositions méthodologiques et à énoncer des lignes directrices de programmes de formations plus spécifiques. Nous souhaitons ainsi contribuer aux dynamiques de recherche et d’enseignement qui se mettent en place autour du patrimoine archéologique en terre et de son apport au développement local. / Very present on archaeological sites, the vestiges of earthen architecture are arousing a growing interest, for the scientific community, for the authorities in charge of heritage protection, for the local populations and for the general public, fan of cultural tourism. More and more projects for study, conservation and enhancement of earthen architecture in archaeological context are emerging in the world, with a view to contributing to local and territorial development. These projects involve multiple skills, borrowing in particular from the disciplines of archeology, of architecture, of heritage conservation, and from the field of heritage valorisation. Specialists in each field are invited to collaborate on projects that are more numerous and more complex, integrating the inputs and expectations of very diverse stakeholders, in a holistic and contextualized approach to heritage management (Agnew, Bridgland 2006).The conditions governing these new collaborations are studied in depth in this thesis, in order to analyze the interdisciplinary challenges and the resulting training issues. We make the hypothesis that the links between the various actors involved in the archaeological heritage generate more specific training prospects, and even the emergence of new trades at the crossroads and interfaces of the disciplines, which would better meet current expectations with regard to this heritage.The research is based on field surveys and stakeholder meetings realized over the long term (fifteen years of scientific and professional practice), at five main sites and twelve reference sites, mainly in Asia, but also in Africa and in Latin America. An analysis grid allows to compare the practices observed on the field with the international recommendations in terms of study, conservation and valorisation of the archaeological heritage built with earth. These recommendations are based on a corpus of reference publications, international charters and declarations, conferences on earthen architecture and international programs on this theme. The results of the comparative analysis lead us to make methodological proposals and to formulate guidelines for more specific training programs. In this way, we wish to contribute to the new research and training dynamics that are set up around the earthen archaeological heritage and its contribution to local development.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017GREAH024 |
Date | 14 December 2017 |
Creators | Gandreau, David |
Contributors | Grenoble Alpes, Guillaud, Hubert |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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