Cette thèse présente trois essais en microéconométrie de l'éducation. Dans le premier chapitre nous estimons les effets de pairs et les effets maîtres dans le cadre particulier d'une université française. L'hypothèse identifiante d'affectation aléatoire des étudiants dans les groupes est testée et n'est pas rejetée par les données. Les effets estimés sont significatifs, d'amplitude comparable et robustes. Les étudiants les moins bons bénéficient de la présence dans leur groupe des étudiants les meilleurs, sans que cela nuise à ces derniers. Par conséquent, il est optimal de mixer des étudiants de différente qualité dans les groupes, et nous montrons qu'instituer des groupes de niveau ferait chuter de manière substantielle la note moyenne des étudiants les moins bons. Dans le deuxième chapitre nous travaillons sur l'impact de l'imperfection d'information sur les choix d'éducation. Nous nous plaçons dans le cadre des modèles structurels dynamiques de choix d'éducation. Nous remettons en cause l'idée selon laquelle au moment de faire leur choix les individus connaissent parfaitement leurs propres caractéristiques sur le marché du travail. Nous supposons que les individus forment leurs croyances en fonction de leur aptitude et leur goût à l'école, qu'ils connaissent. Ces croyances sont révisées de manière bayésienne à chaque observation d'un salaire. Nous montrons qu'environ 20% des individus feraient des choix différents en information parfaite. Les différences de niveau d'éducation ne seraient cependant en général que d'une année d'études en plus ou en moins. Dans le dernier chapitre, nous introduisons de l'hétérogénéité inobservée dans la mobilité des salaires en modélisant la dynamique des quintiles de salaires à l'aide d'un logit multinomial dynamique avec hétérogénéité inobservée. L'estimation semi-paramétrique du modèle met à jour une segmentation de la distribution des quintiles, fortement corrélée avec le niveau d'éducation des individus. Le caractère asymétrique des matrices de transition conditionnelles implique le rejet des modélisations ARMA standard gaussiennes de la dynamique des salaires. Nous confirmons que la mobilité salariale ne réduit quasiment pas les inégalités salariales de long terme entre groupes, mais qu'au sein de chaque groupe elle les réduit plus ce qui avait été précédemment estimé avec de l'hétérogénéité observée.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00364772 |
Date | 08 December 2008 |
Creators | Brodaty, Thibault |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.0021 seconds