Cette thèse en Sciences de l'Information et de la Communication propose de repenser la question de la transmission des métiers manuels, dans le contexte contemporain de l'artisanat en France. Nous analysons le dualisme classique entre " manuel " et " intellectuel ", pour le dépasser à l'aide d'une approche théorique de l'intelligence issue de Janet et Jousse. Nous nous basons aussi sur les travaux à propos de la socialisation, notamment ceux de Dubar, pour mobiliser un modèle non-déterministe de la transmission des métiers en milieu artisanal. Afin de donner toute sa place au travail des matériaux, avec les outils, dans la socialisation professionnelle, nous proposons d'envisager son déroulement comme un processus de médiation et d'en décrire le dispositif médiatique, à la lumière du travail de Davallon. Nous présentons ensuite deux études de cas fondées sur des récits de vie, qui mettent en lumière l'ensemble des dimensions de l'expérience d'apprentissage de la menuiserie, tant en école professionnelle qu'en entreprise. Ces parcours personnels s'étalent depuis les années 1970 jusqu'au début des années 2000. Pour modéliser les effets de cette socialisation, nous développons un modèle de la fabrication de soi à partir des concepts de la psychologie du travail (Clot) et de la psychologie sociale (Bandura). Nous décrivons également des processus de médiation expliquant ces phénomènes de construction identitaire, tant par des relations sociales que par l'immersion dans un environnement professionnel. Cette thèse conduit à un autre regard sur l'apprentissage dans l'artisanat, sur les représentations sociales concernant l'école, le travail et les évolutions technologiques.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00795699 |
Date | 29 June 2012 |
Creators | Marshall, Thomas |
Publisher | Université de Bourgogne |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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