Dans son œuvre récente, Les années, Annie Ernaux, écrivaine française, abandonne le « je » autobiographique qui caractérise ses textes précédents afin d'opter pour une voix narrative collective (« nous » et « on ») et à la troisième personne (« elle »), passant de son histoire individuelle à une sorte d'autobiographie collective. Cette nouvelle voix narrative permet à l'auteure de présenter l'Histoire d'une génération dans le contexte de la société française de l'après-guerre à aujourd'hui, société qui repose sur les constructions sociales, entre autres, de sexe et de classe sociale. À l'aide d'une perspective féministe, cette thèse s'intéresse d'abord aux transgressions des formes littéraires établies qu'opère Ernaux par sa pratique narrative. Ensuite, la perspective féministe intersectionnelle souligne les multiples façons dont les rapports de sexe entrent en interrelation avec d‘autres aspects de l'identité sociale dans cette œuvre, mettant en relief la complexité et la multiplicité des expériences sociales. Finalement, la théorie du dialogisme met en lumière le caractère polyphonique de cette narration qui permet à l'auteure de présenter une histoire davantage inclusive, c'est-à-dire qui représente diverses expériences de vie dans une variété de contextes socio-historiques.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:OOU./en#10393/20218 |
Date | 13 September 2011 |
Creators | Sylvester, Katelyn A |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse / Thesis |
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