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La nature dans la cité

Autour de la place de la nature dans la pensée sur la ville et de la relation des citadins à la nature, cette thèse pose une question jusqu'ici insuffisamment travaillée : quelle est la place idéelle et matérielle de la nature dans la ville ? Elle comporte deux volets menés parallèlement. Le premier est consacré à la place de la nature dans la géographie urbaine et dans la pensée sur la ville au travers de la lecture synchronique de quatre anthologies. On constate le processus d'effacement de la place attribuée à la nature dans la recherche urbaine et le fait que la nature a été éludée par le rôle que l'utopie urbaine lui fait jouer et par la recherche de sa maîtrise technique dans l'urbanisme. Dans l'écologie urbaine, ensemble de réflexions qui se développe progressivement à partir des années 1970, malgré une évolution importante de l'idée de nature, il est difficile de conclure à une véritable progression des travaux sur le rapport ville/nature. Il s'agit plutôt d'une multiplication des travaux dans un vaste champ mal défini qui renvoie au renouveau des sensibilités envers le cadre de vie et l'environnement. La seconde partie est consacrée à l'observation : la manière dont les gens à travers leur mode
d'habiter, notion dont la définition est progressivement éprouvée, vivent la nature en ville. On tente d'évaluer les articulations et les décalages entre les pratiques, les représentations de la nature en ville et les éléments matériels de nature comme contribuant au mode d'habiter urbain.
Cette étude permet de déceler des modes d'organisation sociale et des configurations
symboliques mettant en évidence une diversité de cultures de la nature et de milieux urbains. L'observation est centrée sur le rapport homme/animal, domaine particulier de la relation citadin/nature, peu abordé par la recherche urbaine, notamment par les géographes. Les résultats montrent que les relations à l'animal en ville, en négatif ou en positif, font partie de ce qui
constitue le bien-être urbain. On constate aussi que l'animal, qu'il soit non-désiré, comme la
blatte, ou désiré, comme le chat parfois, ne renvoie que partiellement à l'idée de nature en ville. L'animal, aujourd'hui, dans la ville est associée à la nature essentiellement pour les écologues et
les biologistes. Par contre, les résultats confirment que l'idée de ville renvoie à l'artifice au point
que les espèces vivantes animales introduites en ville ne conservent pas dans les représentations leur qualité de nature. La recherche a permis, en reliant idéel et matériel, de définir des modes
d'approche des relations sociétés/nature, en particulier du rapport à l'animal, dans la géographie urbaine.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00449035
Date01 December 1995
CreatorsBlanc, Nathalie
PublisherUniversité Panthéon-Sorbonne - Paris I
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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