Notre étude a porté sur les utilisations socioculturelles de la faune et de la flore chez les Mitsogho du Gabon. Autrement dit, elle met l'homme en relation avec son environnement. Il s'est agi de la mise en évidence de la façon dont les Mitsogho du Gabon conçoivent, conceptualisent et activent leur relation avec le monde non humain visible et invisible, notamment végétal et animal. Nous avons ainsi vu apparaître deux approches contrastées par rapport à une hypothétique relation homme/nature : la première, celle des Sociétés dites « traditionnelles », considère, conformément aux « théories indigènes » (Claude Lévi-Strauss) et à la démonstration d'un Philippe Descola, que l'ensemble des créateurs font partie d'un continuum dont les éléments différenciés se doivent d'entretenir des relations de conciliation et d'échange équitable, où l'être humain particulièrement est défini comme partie intégrante des biotopes et des écosystèmes, la seconde, celle des sociétés industrialisées, repose sur un antagonisme explicite dans les textes fondateurs (la Genèse dans la tradition chrétienne), des religions dites « révélées » qui positionnent les êtres humains comme « maîtres » et « régisseurs » de la création. Une telle attitude est le moteur de toutes politiques dites « de développement » durable ou non. La perspective est diachronique et elle vise à montrer ce qui se passe lorsque deux modes d'être, de penser et d'agir (MEPA) contraires entrent en collision, dans un contexte que nous définissons globalement comme « colonial ». / Our study focused on the sociocultural use of fauna and flora amongst the Mitsogho of Gabon. In other terms, it puts the man in relationship with his environment. It was about demonstrating the way of which the Mitsogho of Gabon conceive, conceptualize and activate their relationship with the visible and invisible world, notably plant and animal. The study showed the emerging of two approaches contrasted in relation to an hypothetical relationship between man and nature : the first approach being the so call "traditional", consider according to the "indigenous" theories (Claude Lévi-Strauss) and to the demonstration of Philippe Descola, that all creatures are part of a continuum of which the differentiated elements must maintain relations of conciliation and equitable exchange, where the human being is particularly defined as integral part of the biotopes and the ecosystems ; the second, the one of the industrialized societies, based on an explicit antagonism in the founding texts (the Genesis in the Christian tradition), of the so call "revealed" religion that positions the human beings as "masters" and "managers" of the creation. Such an attitude is the motor of all policies so call "sustainable development" or not. The perspective is diachronic and it aims to show what happens when two opposite ways of being, of thinking and of acting (MEPA) come into collision, in a context that we define globally as "colonial".
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013LORR0309 |
Date | 15 October 2013 |
Creators | Mogomba, Guy Serge |
Contributors | Université de Lorraine, Ould Cheikh, Abdel Wedoud, Navet, Éric |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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