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Beyrouth, états de fête : géographie des loisirs nocturnes dans une ville post-conflit. / Beirut by night : geography of nightlife in a post-conflict city.

Cette thèse porte sur les espaces de la vie nocturne à Beyrouth, entendue comme l’espace physique des bars et des boîtes de nuit et comme un ensemble de pratiques et de sociabilités qui lui sont associées (notamment autour de l’alcool, de la danse, de la musique), regroupant diverses catégories d’acteurs chargés de sa production et de sa régulation. Tout en privilégiant une étude décentrée des concepts, je m’inscris dans le champ récent qui intègre la nuit à la réflexion géographique. Je privilégie l’analyse des usages ludiques de Beyrouth la nuit ainsi que leur portée sociale et politique dans le contexte libanais. J’articule donc les problématiques nocturnes au prisme du post-conflit, qui permet de définir une situation dans laquelle les héritages de différentes périodes de guerre sont encore visibles et opérantes tout en se mêlant à d’autres processus plus récents. Le rapport entre vie nocturne et ville post-conflit est à double sens : la situation post-conflictuelle conditionne l’offre, les pratiques et les représentations attachées aux loisirs de nuit qui en retour constituent le lieu d’inscription des héritages, des incertitudes et des possibles de la jeunesse noctambule. Cette recherche s’appuie sur une enquête qualitative mêlant entretiens formels et observation directe. La vie nocturne de Beyrouth y est appréhendée à travers trois lectures de l’espace : l’espace physique et urbain investi par les établissements et les individus, l’espace social des relations entre acteurs, l’espace politique et critique des revendications et des transgressions. Ces trois niveaux de compréhension mobilisent tout en les spatialisant les notions de champ (pour désigner les acteurs chargés de la production de la vie nocturne), de monde (pour désigner les noctambules) et d’ethos (pour désigner l’ensemble des principes et des valeurs qui orientent les comportements. / This PhD thesis deals with Beirut’s nightscape and nightlife. These are narrowly defined as the spaces occupied by bars, pubs, and nightclubs as well as a range of practices and sociabilities ascribed to them. They bring a range of stakeholders concerned by the production and the regulation of nightlife together. In this research, I adopt a decentered point of view and subscribe to the recent field including the night into geographical studies. I focus on an analysis of the recreational uses of Beirut’s nightscape through the lens of Lebanon’s post-conflict situation, including moral, social and political challenges. This framework takes into account problematics linked to the night in the light of the post-conflict situation, which allows me to define a situation in which dynamics inherited from different war times are still present, merging with new practices and processes. The two-way relationship between nightlife and the post-conflict city means that the post-conflict situation shapes the offer, behaviors and representations. In return, Beirut’s nightscape is a scene where legacies, uncertainties and possibilities can be expressed and read. This study is based on qualitative research combining field observations and interviews. Beirut’s nightlife is analyzed through three approaches to the concept of space. First, the urban space made up of nightlife venues; second, the social space of relationships between stakeholders ; and third, the political space of claims and transgressions. These three levels are considered through the key concepts of field, world and ethos in both social and spatial terms.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017GREAH035
Date08 December 2017
CreatorsBonte, Marie
ContributorsGrenoble Alpes, Houssay-Holzschuch, Myriam, Bennafla, Karine
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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