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Les ressorts et effets de la participation locale à la conservation de la nature (Madagascar) : éthnographie des pratiques de leadership dans les projets de développement associés / Motivations and effects of local participation to nature conservation (Madagascar) : an ethnography of leadership practices in associated development projects

En périphérie du Parc National de Ranomafana (Madagascar), les ONG de conservation de la nature et de développement promeuvent des projets qui mettent en avant de manière accrue l’importance de la délibération et de la confrontation des points de vue des différents acteurs, comme un préalable à la décision politique. De nouvelles scènes officiellement dédiées à la participation locale voient le jour, notamment dans la capitale régionale située à cinquante kilomètres, dans lesquelles doivent se rencontrer les représentants des administrations forestières, ceux des populations locales, et les employés de ONG. L’étude menée dans cette thèse analyse la médiation réalisée par les leaders villageois entre les différentes scènes de la participation, en portant une attention particulière aux modes d’interaction langagiers et culturels associés à l’exercice local du pouvoir. En modifiant l’accès aux ressources, les projets peuvent remettre en cause les positions sociales établies dans la communauté : les villageois les voient comme des sources de conflit, ce qui va à l’encontre de la règle du fihavanana, valeur d’entraide entre co-résidents. Face à la difficulté de mobiliser les villageois autour des projets, les leaders tentent de gagner leur confiance en traduisant le projet dans le langage du village. En effet, les leaders sont des urbains de retour au village, qui utilisent les compétences acquises en ville dans leur médiation entre village et projets. Ils ont recours à des modes d’interaction verbaux formalisés, et redistribuent l’aide à des membres actifs qu’ils chargent d’assurer la prise en charge et le fonctionnement les activités des projets. / In the surrounding area of the Ranomafana National Park (Madagascar), the projects implemented by NGOs that primarily deal with nature conservation and development increasingly value debates and the fact that the views of the different actors involved are confronted prior to political decisions. New places officially dedicated to local participation are created, in particular in the regional capital located at 50 km from the Park, making possible the encounter between NGO employees and representatives of the forestry administration and of local people. This study analyses the mediation carried out by leaders between different places of participation, with a particular focus on the cultural and linguistic interaction modes associated with local ways of exercising power. Because they change the access to resources, projects may question the established social statuses: villagers perceive them as a potential cause of conflict, and consequently contrary to the fihavanana rule, a value based on mutual aid among co-residents. In front of the difficulty to give rise to a large mobilisation for projects, the leaders try to gain the villagers’s confidence by translating the project into the language of the village. Leaders are urban people who came back to the village, and take advantage of the skills acquired in the cities for their task of mediation between the village and the projects. They use formal verbal interaction patterns, and redistribute aid to active members that they make responsible for being in charge of the projects and their functioning.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA100180
Date14 December 2016
CreatorsLhoutellier, Louise
ContributorsParis 10, Blanchy, Sophie, Carrière, Stéphanie
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image, StillImage

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