La position actuellement dominante parmi juristes et théoriciens de la Finance Islamique penchant vers l’interdiction des produits dérivés dans les Institutions Financières Islamiques, la recherche d’une alternative à ces produits, en particulier pour la gestion des risques de marché, constitue l’un des axes de recherche fondamentaux concernant l’avenir de cette école de pensée et de ce type d’institutions. Ainsi, ce travail de thèse s’intéresse d’abord à l’inférence des significations financières contemporaines possibles du concept islamique dit de « Gharar interdit » (litt. « risque interdit ») en l’opposant notamment à la prise de risque permise, puis, à partir des résultats correspondants, à l’exploration et proposition d’instruments alternatifs aux dérivés. Sur le premier aspect, cette recherche est partie du patrimoine du Fiqh (« jurisprudence ») islamique, et a mobilisé des outils qualitatifs et numériques d’analyse, tout en s’inspirant de la méthode de l’idéaltype de Max Weber. Sur le second, elle a mis en oeuvre une enquête combinant littérature et terrain, avant de faire passer les instruments obtenus par un filtre construit à partir des résultats du premier aspect. Ce travail a principalement permis de jeter une lumière nouvelle sur les théories de la prise de risque et du Gharar en Islam, de repérer et de discuter les zones d’ombre à l’origine des débats contemporains, de dresser un état des lieux de la recherche d’alternatives, d’identifier et de comprendre un phénomène nommé trappe à réplication, et surtout, de proposer une voie générale de sortie, utilisant la théorie islamique du besoin et de l’intérêt général, l’idée de partage du risque et celle d’alternative. / The currently prevailing position among Islamic Finance’s jurists and theorists being to prohibit derivative products in Islamic Financial Institutions, the search for an “Islamic” alternative to these products, in particular for market risks’ management, constitutes one of the fundamental axes of research concerning the future of this school and type of institutions. Thus, this doctoral work deals with the inference of the possible contemporary meanings of the Islamic concept called “prohibited Gharar” (litt. “prohibited risk”) while opposing it to the permissible risk-taking, then, based on the corresponding findings, it deals with the exploration and proposal of alternative instruments to derivatives. On the first aspect, this research used texts of Islamic Fiqh (“jurisprudence”), and mobilised qualitative and numerical tools of analysis, while drawing on Max Weber’s method of the idealtype. On the second, it implemented a survey combining literature and field study, before passing the obtained instruments through a filter constructed from the results of the first aspect. This work has mainly contributed to shed a new light on the theories of risk-taking and Gharar in Islam, to identify and discuss the shadow areas behind contemporary debates, to draw up an inventory of research on alternatives, to identify and understand a phenomenon called replication trap, and especially, to propose a general way out, using the Islamic theory of need and public interest, the idea of risk-sharing and that of alternative.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA020027 |
Date | 16 September 2013 |
Creators | Abou Hamdan, Malek |
Contributors | Paris 2, Békerman, Gérard |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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