Ce mémoire vise à approfondir les débats sur la participation politique des Autochtones au Canada, en particulier les jeunes. Les recherches sur le sujet concluent que la participation électorale est plus faible chez les personnes autochtones et que cette différence est encore plus marquée chez les jeunes. Si plusieurs raisons peuvent expliquer ces plus faibles taux, les études soulignent en particulier le cynisme et l’aliénation causés par les politiques coloniales. À première vue, on pourrait donc penser que les jeunes Autochtones représentent une catégorie dépolitisée et désengagée d’individus. Pourtant, nous montrons dans la présente étude que le portrait est plus complexe. Grâce à des entrevues conduites auprès de six jeunes Anishinaabe de la communauté de Timiskaming First Nation, nous pouvons affirmer que s’il y a bel et bien un certain cynisme et un désengagement chez ces jeunes face à la politique comprise de manière formelle, comme la participation électorale, l’implication au sein d’un parti ou même la participation au sein de leur conseil de bande, cela ne veut en aucun cas dire qu’ils sont passifs ou dépolitisés. Ces jeunes sont fortement impliqués au niveau communautaire et dans le processus de revitalisation et/ou de protection culturelle de leur communauté. Même si ces jeunes n’articulent pas nécessairement ces actions comme étant de nature explicitement politique, elles témoignent d’une volonté d’agir sur la communauté qui relève bel et bien de l’engagement politique. Sur la base de cette étude, nous invitons donc à nuancer les travaux qui concluent au désengagement des jeunes Autochtones. / This thesis contributes to the debates on political participation of Indigenous youth in
Canada. Existing research shows a significantly lower electoral participation rate among
Indigenous individuals, especially Indigenous youth. This low participation rate is
explained, among others, by a high level of cynicism and a sense of alienation resulting
from colonial policies that discouraged political engagement among Indigenous peoples.
We may therefore think that Indigenous youth are depoliticized and disengaged. This
research shows a more complex reality. Thanks to in-depth interviews with six young
Anishinaabe members of the community of Timiskaming First Nation, we conclude that
they are indeed somewhat cynical concerning formal modes of political participation, such
as voting, joining a party or even working for the Band Council of their community.
However, they are also strongly involved in community work and in cultural revitalization
and protection activities. Even if these youths do not consider such activities as political,
they do testify to a desire to change their community that is arguably political. This study
therefore provides a more nuanced portrait than existing studies on the political
disengagement of Indigenous youths.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28026 |
Date | 09 1900 |
Creators | Gauthier, Louis-Philipe |
Contributors | Papillon, Martin |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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