Problématique de recherche. Les parents salariés doivent faire une conciliation entre la sphère familiale et celle du travail. Plusieurs de ceux-ci vivent une difficulté à répondre aux besoins des deux sphères sans que l’une empiète sur l’autre. Ils ressentent des conflits de conciliation travail-famille, et ceci peut avoir un effet sur les choix alimentaires. On peut se demander quel est l’effet de cette conciliation chez les parents étudiants qui constituent une portion non négligeable de la population étudiante et qui sont dans une condition différente, possiblement plus difficile à concilier, des parents salariés. La présente étude porte plus spécifiquement sur les mères étudiantes, qui s’occupent historiquement et encore aujourd’hui davantage des tâches liées à l’alimentation et qui sont surreprésentées chez les parents étudiants.
Objectif de recherche. L’objectif principal est d’explorer la conciliation études-famille des mères étudiantes de l’Université de Montréal et leurs relations avec l’alimentation.
Méthodologie. En se basant sur un cadre conceptuel inspiré de la littérature, une approche mixte quantitative et qualitative a été utilisée. Un sondage a été effectué auprès de 169 mères étudiantes à l’automne 2021. Des entrevues individuelles avec huit mères étudiantes ont ensuite permis d’obtenir des informations complémentaires.
Résultats. Les mères étudiantes rapportent des indicateurs témoignant d’un conflit études-famille, tel qu’un manque de temps disponible. Quoique la répartition des tâches entre la mère aux études et leur partenaire soit semblable à celle des ménages québécois, elles perçoivent effectuer davantage de tâches liées à l’alimentation. Les stratégies alimentaires des mères pour sauver du temps sont variées, certaines vont vers des aliments prêts-à-manger ou de la restauration rapide, d’autres favorisent la cuisine maison à l’aide de recettes simples, d’utilisation d’équipements de cuisine (mijoteuse, robot culinaire…), de la planification et de la préparation à l’avance. La majorité des mères se disent satisfaites des décisions alimentaires prises pour leur famille, mais une proportion d’entre elles vivent parfois de la culpabilité face au choix effectués. Les données obtenues lors du volet qualitatif ont pu attester de celles obtenues lors du volet quantitatif et offrent certaines pistes de réflexion, comme l’aspect temporaire des choix alimentaires puisque les études ne durent que quelques années.
Conclusion. Cette étude permet d’avoir un regard sur l’alimentation des mères étudiantes pour mieux comprendre leur réalité. Cela facilitera le choix d’interventions qui seraient les plus adéquates pour correspondre à leurs motivations et leurs contraintes. / Context. Employed parents must balance their family and work spheres. Many of them find it difficult to meet the needs of both without one encroaching on the other. They experience work-family conflicts, and this can impact their food choices. One may wonder what the effect of this reconciliation is on student parents who constitute a significant portion of the student population and who are in a different situation than employed parents. This study focuses more specifically on student mothers, who historically and still today take more care of food-related tasks and who are overrepresented among student parents.
Research objective: The main objective is to explore the study-family balance of student mothers at the University of Montreal and their relationship with food.
Methodology: Based on a conceptual framework inspired by the literature, a mixed quantitative and qualitative approach was used. A survey of 169 student mothers took place in the fall of 2021. Individual interviews with eight student mothers then made it possible to obtain additional information.
Results: Student mothers perceived indicators of a study-family conflict, such as a lack of available time. The distribution of tasks between the mother and their partner is like Quebec households: mothers perceive that they do more food-related tasks. Mothers' food strategies to save time are varied, some go for ready-to eat foods or fast food, while others promote home cooking with simple recipes, the use of kitchen equipment (slow cooker, food processor…), planning and preparation in advance. Most mothers are satisfied with the food decisions made for their families, but at the same time, a significant portion of them sometimes experience guilt over their choices. The qualitative data obtained could confirm those obtained in the quantitative part and could identify certain avenues for reflection, such as the temporary aspect of food choices for some mothers since studies last only a few years.
Conclusion: This study allows us to have a look at the diet of student mothers to better understand their reality. This will facilitate the choice of interventions that would be most appropriate to match their motivations and constraints.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28285 |
Date | 12 1900 |
Creators | Delorme, Julie |
Contributors | Marquis, Marie |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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