Le projet de recherche présente un travail monographique sur l'architecte français Maurice Novarina, originaire de Haute-Savoie, qui a réalisé, tout au long du XXe siècle, d'importantes commandes publiques ; des églises – pour lesquelles il est le plus connu – et plus de 30 000 logements conçus lors des grandes opérations d'urbanisme des Trente Glorieuses. Son œuvre, répartie sur le territoire français et localisée majoritairement en Rhône-Alpes, en région parisienne et en Normandie, illustre l'évolution des commandes, des conceptions et des mises en œuvre architecturales et urbaines. Maurice Novarina fait partie des architectes qui ont marqué le XXe siècle par une production importante en quantité, et remarquée, hier comme aujourd'hui en qualité. En effet, nombreuses de ses réalisations sont considérées comme patrimoine puisqu'elles concernent certains monuments historiques, des bâtiments « Label XXe », ou intégrés dans des chartes patrimoniales et paysagères. Ce travail cherche donc à repositionner l'architecte dans l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme du XXe siècle, à préciser le contexte politique, économique et social dans lequel sont nés les projets, et à questionner son œuvre en lumière des théories de la modernité. L'œuvre de Maurice Novarina reprend les caractéristiques architecturales et urbaines de la doctrine moderne : l'influence du compagnon de la modernité qu'est Auguste Perret est sensible dans les projets de reconstruction d'après-guerre, alors que celle de Le Corbusier et de la Charte d'Athènes irradie l'ensemble des projets d'urbanisme, plus particulièrement les ZUP. Ces modèles forts, les architectes les interprètent, les réduisent ou les améliorent. La production de Maurice Novarina, comme celle de nombreux de ses contemporains, concerne alors une architecture ordinaire, qui s'impose dans les réalisations du XXe siècle et se révèle omniprésente dans la presse architecturale de l'époque, alors qu'elle est finalement peu évoquée par l'Histoire. Ces architectures perdurent comme héritage du XXe siècle et résultent, non pas de la banalité, mais d'une forme d'application de la modernité corbuséenne, qui au-delà des grandes théories, a marqué les esprits et formaté notre regard contemporain. Partant de l'hypothèse que les principes architecturaux et urbains de la modernité peuvent prendre des formes de l'ordinaire, nous verrons comment, chez Maurice Novarina, l'architecture relie les deux entités contraires (modernité / ordinaire) et que le processus complexe d'élaboration des projets, reposant sur des associations d'acteurs, des commanditaires récurrents et des équipes pluridisciplinaires, participent également à la richesse des œuvres. / L'auteur n'a pas fourni de résumé en anglais.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011GRENH025 |
Date | 03 November 2011 |
Creators | Bonnot, Carine |
Contributors | Grenoble, Novarina, Gilles |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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