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Écologie de la communauté de thrips des fleurs inféodée à l'agroécosystème des fraisières : composition, phénologie et influence des fleurs sauvages sur la colonisation de la culture

Les thrips anthophages sont d'importants ravageurs. Leurs associations opportunistes avec les inflorescences de diverses plantes hôtes nécessitent de considérer leur présence à la fois dans les zones cultivées et sauvages du paysage agricole. Les fleurs sauvages, naturellement présentes en bordure de champ, constituent des ressources capitales soutenant les populations de thrips à proximité des cultures. Pourtant, les communautés de thrips associées aux agroécosystèmes sont méconnues, notamment au Québec où les dommages de thrips sur la fraise sont problématiques. La phénologie de la communauté de thrips anthophages et son utilisation des ressources florales ont été suivies dans l'agroécosystème des fraisières (c.-à-d. fraisière et bordure sauvage adjacente) à l'île d'Orléans, Québec, Canada. De façon originale, des facteurs écologiques liés aux fleurs sauvages ont été utilisés comme prédicteurs afin de modéliser les densités de thrips ravageurs et leur distribution en fraisière. La communauté est composée de onze espèces de thrips, dominées par deux ravageurs présents à l'année : Frankliniella tritici et F. intonsa, cette dernière étant observée pour la première fois dans l'Est canadien. La richesse spécifique et l'abondance de thrips sur la flore sauvage sont élevées, quelques espèces de fleurs soutenant la majorité de la communauté de thrips. Les Frankliniella spp. possèdent une gamme d'hôtes de fleurs sauvages étendue, avec des préférences vis-à-vis de certaines espèces. Il existe des relations significatives entre le nombre de Frankliniella spp. présents sur les fleurs sauvages et l'augmentation de leurs densités en fraisière. La densité de thrips en fraisière diminue lorsque l'on s'éloigne de la bordure fleurie. Nous avons démontré que les fleurs sauvages doivent être considérées comme des sources de thrips dans l'agroécosystème des fraisières. Connaitre les associations entre les Frankliniella spp. et la flore sauvage, ainsi que leur distribution en fraisière, constituent des avantages indéniables pour la gestion des cultures. La manipulation optimale des bordures fleuries est un axe de recherche prometteur afin de réduire la colonisation des fraisières par les thrips ravageurs, mais aussi recréer une dynamique naturelle de contrôle de leurs populations. / Anthophagous thrips are serious pests. Their opportunistic associations with inflorescences of diverse host plants require to consider their presence in both cultivated and wild areas of the agricultural landscape. Wildflowers, naturally occurring in uncultivated field margins, are capital resources supporting thrips populations close to crops. However, thrips communities associated with agroecosystems are not well known, particularly in Quebec where thrips damage to strawberries is problematic. The phenology of the anthophagous thrips community, and its use of floral resources, were monitored in strawberry fields agroecosystems (i.e. strawberry field and adjacent uncultivated margins) in Orléans Island, Québec, Canada. In an original way, ecological factors related to wildflowers were used as predictors to model pest thrips density and their distribution within strawberry fields. Thrips community is composed of eleven species, dominated by pests present all year round: Frankliniella tritici and F. intonsa, the latter being observed for the first time in eastern Canada. Thrips species richness and abundance on the wild flora are high, some flowers supporting most of the thrips community. Frankliniella spp. have a wide wildflower host range, with preferences towards particular species. There are significant relationships between the number of Frankliniella spp. present on wildflowers and their density increase in strawberry. Thrips density in strawberry flowers decreases when moving away from the uncultivated margins. We demonstrated that wildflowers should be considered as thrips sources in strawberry fields agroecosystems. Knowing the associations between Frankliniella spp. and wild flora, as well as their distribution within strawberry fields, are undeniable advantages for crop management. The optimal manipulation of flowering margins is a promising research avenue to reduce strawberry colonization by pest thrips and recreate a natural control dynamic of their populations.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/71423
Date02 February 2024
CreatorsCanovas, Morgane
ContributorsCloutier, Conrad, Fournier, Valérie
Source SetsUniversité Laval
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (xii, 107 pages), application/pdf
CoverageQuébec (Province) -- Orléans, Île d'.
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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