Ce travail de recherche, composé de deux tomes, analyse d'une part les discours de l'institution dans l'Algérie des années 1980 et en contrepoint écoute la parole de jeunes lycéens (tome 1) ; il corrèle d'autre part les résultats obtenus avec un travail de sémiotique des espaces vécus en Algérie (tome 2). L'analyse des discours institutionnels fait apparaître la confrontation de deux logiques, celle de l'héritage, celle de la modernité, avec un capital symbolique en décomposition et recomposition forcée, et un volontarisme piétinant, cela à travers des thèmes dominants (le temps, l'action) et des thèmes récessifs (le sujet, le miroir). À travers ces thèmes, un manque éclatant apparaît, celui du sujet, ce qui porte à penser qu'il faut remettre en jeu des trans-actions collectives. Ainsi se dévoile l'entreprise politique de création autoritaire d'une parole collective à la fois authentique et neuve, qui éviterait les errances liées à la découverte de la liberté. L'analyse de l'espace en Algérie (le pays, une région, un village), comme celle des textes, montre que perdurent un vieux fonds social et plusieurs modèles entre lesquels le choix ne se fait pas. Ces choix d'espace sont également des choix politiques (d'en haut, et aussi des gens) qui reconduisent un équilibre transactionnel entre fonds ancien et État tout en limitant celui-ci. D'où l'importance des lieux transactionnels pour déployer une parole collective qui ne serait ni forcée ni entravée. Par exemple à travers l'éducation, plus particulièrement l'enseignement et l'apprentissage les langues, d'où la perspective didactique finale, car il s'agit de " rendre la parole aux bases " (Berque, 1978).
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00614298 |
Date | 26 March 1992 |
Creators | Berchoud Gourmelin, Marie |
Publisher | Université de Franche-Comté |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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