La répétition d’efforts de faible intensité provoque de la fatigue musculaire et représente un
facteur de risque de développement des troubles musculosquelettiques (TMS) à l’épaule. La
détection de la fatigue musculaire permettrait de meilleures interventions de prévention de TMS
liés au travail répétitif. L’objectif de ce mémoire est de développer de nouveaux indicateurs
permettant d’évaluer le mouvement des travailleurs à l’aide de capteurs inertiels portatifs afin
d’offrir un outil d’évaluation du niveau de fatigue employable sur le terrain. Pour ce faire, vingt-quatre
travailleurs ont réalisé une tâche de travail avant et après une tâche de pointage répétitif
(RPT) générant de la fatigue musculaire. La fatigue était évaluée à l’aide de l'échelle CR10 de Borg
toutes les 30s et d’une contraction maximale réalisée toutes les 2 minutes. Des données de
capteurs inertiels, positionnés sur le tronc et les membres supérieurs des travailleurs, ont été
analysées en temps-fréquence et leur coordination inter-segment calculée afin d’extraire des
indicateurs de fatigue. Les résultats montrent une augmentation du spectre de puissance et de la
variabilité de la coordination sur les segments proximaux du haut du corps (tête, sternum, bassin,
épaule, bras, avant-bras et main) pendant la RPT. Aussi, une augmentation du spectre de
puissance moyen a été observée sur les segments du bras (main, avant-bras et bras supérieur)
pendant la tâche de travail réalisée immédiatement après la RPT. En conclusion, il semblerait
possible, en observant de tels changements cinématiques, de détecter la fatigue musculaire des
travailleurs en industrie à l’aide de capteurs inertiels. / The repetition of low-intensity efforts causes muscle fatigue and represents a risk factor for the
development of musculoskeletal disorders (MSD) in the shoulder. The detection of muscle fatigue
would allow for better interventions to prevent MSDs related to repetitive work. The objective of
this dissertation is to develop new indicators to evaluate the movement of workers using portable
inertial sensors to provide a tool for evaluating the level of fatigue that can be used in the field.
To do this, twenty-four workers performed a work task before and after a repetitive pointing task
(RPT) generating muscle fatigue. Fatigue was assessed using the Borg CR10 scale every 30s and a
maximal contraction performed every 2 minutes. Data from inertial sensors, positioned on the
trunk and upper limbs of the workers, were analyzed in time-frequency and their inter-segment
coordination calculated to extract indicators of fatigue. The results show an increase in the power
spectrum and coordination variability on the proximal upper body segments (head, sternum,
pelvis, shoulder, arm, forearm and hand) during RPT. Also, an increase in the average power
spectrum was observed over the arm segments (hand, forearm, and upper arm) during the work
task performed immediately after RPT. In conclusion, it would seem possible, by observing such
changes in kinematics, to detect muscle fatigue in industrial workers using inertial sensors.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27197 |
Date | 10 1900 |
Creators | Moyen-Sylvestre, Béatrice |
Contributors | Dal Maso, Fabien, Bouffard, Jason |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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