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L'action humaine en contexte de violence, quels potentiels de libération? : lectures d'Hannah Arendt et de Frantz Fanon

Le présent mémoire interroge le conditionnement exercé par la violence sur la capacité d’action humaine à travers les pensées des philosophes Hannah Arendt et Frantz Fanon. Nous entendons approfondir l’étude de ces deux concepts centraux en philosophie politique ainsi qu’en phénoménologie en vue de futures recherches.
Si ces deux penseurs majeurs du 20e siècle ont souvent été mis en dialogue sur le concept de la violence, leurs philosophies de l’action respectives n’ont presque jamais fait l’objet d’une discussion. Notre objectif est donc de combler ce manque et de démontrer que, malgré des divergences flagrantes, qui s’expliquent, entre autres, par un rapport au corps et à la subjectivité politique différent, leurs pensées peuvent interagir et se rencontrer lorsque les bons outils analytiques sont mobilisés.
Il s’agira d’abord de dégager deux formes d’action en tant que déterminant de la condition humaine, ainsi que comme moteur de la construction d’un monde commun et condition à la liberté chez Hannah Arendt et Frantz Fanon. Ensuite, parce que l’action humaine possède un pouvoir en face de la violence, il sera question de révéler les potentiels de libération et de liberté de l’action dans des contextes violents, tels qu’envisagés par les deux philosophes. Nous souhaitons en somme illustrer comment Hannah Arendt et Frantz Fanon fournissent ensemble les clés d’utilisation de l’action contre la violence, pour la liberté et et la construction d’un monde commun. / This Master’s thesis explores the conditioning exercised by violence on the human capacity
for action through the writings of two major philosophers of the twentieth century: Hannah
Arendt and Frantz Fanon. Often placed in dialogue for the differences between their
thought on the concept on violence, Arendt and Fanon have however rarely seen their
philosophy of action been the object of a discussion in political philosophy. We thus aim
at bridging this gap for further research in political thought and phenomenology, two fields
in philosophy to which they have both hugely contributed.
In the following chapters, we will first define in detail two forms of action, as well as
different incarnations of violence in the major works of Arendt and Fanon. Even though
important conceptual discrepancies can be identified between their respective lines of
thought, it will appear that their conclusions can interact and share common grounds when
the right analytical lenses are taken. We will then move on to prove that with both thinkers,
human action holds a power against violence, and possesses potentials for liberation from
oppressive political contexts. In the end, we wish to illustrate how Hannah Arendt and
Frantz Fanon can provide together, by the means of their distinct yet complementary
philosophies, the keys for human action to fight violence in the goal of establishing new
communities and attaining radical forms of freedom.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/26599
Date08 1900
CreatorsParé, Éléonore
ContributorsDevette, Pascale
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageEnglish
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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