Pourquoi certains dispositifs participatifs brésiliens réunissent-ils principalement des acteurs habituellement peu participants ? Cette thèse s'attache à analyser une participation « improbable » à partir de l'étude des conférences municipales des femmes de Recife et de Londrina. A la différence des analyses « institutionnelles » qui placent le design des dispositifs en facteur explicatif des pratiques de participation, notre approche vise à mettre en évidence leur ancrage social et l'intrication entre le jeu social et le « jeu participatif ». L'hypothèse développée est que la mobilisation des déshéritées dans les conférences des femmes dépend principalement des enjeux propres à l'espace des quartiers populaires et, plus précisément, des luttes pour la représentation en leur sein. Cette thèse repose sur la combinaison de plusieurs niveaux d'analyse : une approche micro-sociologique d'abord, centrée sur les trajectoires et les pratiques de participation des habitantes et une approche méso-sociologique ensuite, visant à rendre compte de l'émergence de la démocratie participative au Brésil. Ces deux niveaux permettent de montrer que la participation des plus démunis aux dispositifs participatifs est le résultat d'une histoire singulière, au cours de laquelle la notion de participation a été associée à un territoire, les quartiers populaires, et des dynamiques individuelles et collectives de construction de leurs porte-parole légitimes / Why do several Brazilian participatory institutions gather people who usually do not participate? This thesis attempts to analyse an “improbable” participation through the case of women's municipal conferences in Recife and Londrina. Although several studies highlight the role of participatory institutions designs to explain why people participate, I argue that it is the intricacy between social and participatory games which explains this mobilization. My main hypothesis is that poor women's participation depends on issues specific to popular districts and more precisely on the competition for representation in those territories.This doctoral research combines two levels of analysis: a microlevel approach, first, based on the study of women's trajectory and their practices of participation; a mesolevel approach, then, which aims at analyzing the emergence of participatory democracy in Brazil. These two levels of analysis show that poor women participation is the result of a singular history, during which the category participation has been linked to a territory, the popular districts, as well as individuals and collective dynamics of construction of legitimate spokespersons within them
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012AIXM1030 |
Date | 26 November 2012 |
Creators | Sa Vilas Boas, Marie-Hélène |
Contributors | Aix-Marseille, Van Eeuwen, Daniel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0023 seconds