L'amélioration de la digestion de lactose est une allégation "santé" liée aux ferments viviants du yaourt : Streptococcus thermophilus (S. thermophilus) et Lactobacillus delbrueckii ssp. bulgaricus (L. bulgaricus) validée par l'EFSA en 2010. La physiologie de S. thermophilus et de L. bulgaricus est connue dans le lait et particulièrement le yaourt, alors qu'elle n'a été que peu étudiée dans le tractus digestif (TD). Mon travail de thèse est basé sur l'hypothèse de travail suivante : l'utilisation de modèles animaux gnotobiotiques permet de mieux connaître la physiologie des bactéries lactiques et de proposer des mécanismes d'action de leurs effets "santé". La stratégie a donc été d'obtenir des animaux mono-associés avec chacune des deux bactéries du yaourt ou les deux en même temps. Les principaux résultats obtenus sont : 1/ S. thermophilus colonise le TD en s'adaptant progressivement à l'environnement colique et y induit une glycolyse massive et une production de lactate. La glycolyse est la signature majeure de S. thermophilus dans le TD et le lactate pourrait être est la molécule "signal" qui induit une réponse chez l'hôte par une augmentation des transporteurs de mono-carboxylates (SLC16A1 et SLC5A8) et d'une protéine impliquée dans l'arrêt du cycle cellulaire p27kip1. 2/ L'apport de lactose stimule la colonisation du TD, la glycolyse ainsi que la production de L-lactate par S. thermophilus in vivo. 3/ Contrairement à ce qui est observé pour S. thermophilus, L. bulgaricus ne s'implante pas en absence de lactose. Quand les deux bactéries sont en co-culture, S. thermophilus est toujours avantagé numériquement par rapport à L. bulgaricus aussi bien in vitro qu' in vivo. Au niveau nutritionnel, tous nos résultats sont cohérents avec les allégations "santé" du yaourt avec un effet prébiotique du lactose. L'étude d'animaux gnotobiotiques a permis de proposer des nouvelles voies de régulation du métabolisme des sucres de bactéries lactiques et de nouvelles voies moléculaires (via le lactate) par lesquelles des bactéries lactiques et de nouvelles voies moléculaires (via le lactate) par lesquelles des bactéries lactiques pourraient influencer la physiologie de l'hôte. / *
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012AGPT0028 |
Date | 22 March 2012 |
Creators | Ben Yahia, Leila |
Contributors | Paris, AgroParisTech, Thomas, Muriel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0027 seconds