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L'architecture religieuse en Haute-Saône à l'époque gothique : (de la fin du XIIe siècle au début du XIVe siècle) / Gothic architecture in Haute-Saöne

L’art gothique apparu en Île-de-France vers 1135 atteignit le département de la Haute-Saône, partie nord du comté de Bourgogne relevant de l’Empire germanique aux XIIe et XIIIe siècles, à partir des années 1160. Les cisterciens jouèrent un rôle déterminant dans l’introduction de ce nouvel art de bâtir dans la région. À la fin du XIIe siècle, ce mode de construction demeura d’ailleurs l’apanage de leurs abbatiales. Les formules gothiques ne se généralisèrent en effet dans l’ensemble des édifices religieux qu’à l’aube du XIIIe siècle. Ce moment précis marque le point de départ de ce mémoire de doctorat qui a pour objet de déterminer les étapes de formation du gothique comtois et de suivre son évolution jusqu’aux prolongements des modes mises à l’honneur au XIIIe siècle en ce lieu situé à la charnière entre le royaume de France et l’Empire germanique. Malgré l’adoption des formes principales du premier art gothique (voûtement d’ogives, contreforts…), l’architecture demeura dans un premier temps ancrée dans la tradition romane du XIIe siècle particulièrement marquée par le retour à la vita apostolica prôné par la réforme grégorienne. Cette tradition de simplicité ne pouvait être ébranlée que par un ordre disposé à la sobriété, l’ordre cistercien, auquel un certain nombre d’éléments architecturaux caractéristiques furent empruntés pour les premières constructions gothiques comme à Purgerot, Bétoncourt-les-Ménétriers et dans la nef de l’abbatiale de Luxeuil dont le chantier d’envergure s’ouvrit à la fin des années 1230. L’ouverture des maîtres d’œuvres au gothique classique, certes modérée, ne se produisit qu’aux alentours de 1240 (ils conservèrent leur attachement aux valeurs de muralité, à Pesmes par exemple). L’art rayonnant fit son apparition dans les années 1270 à Luxeuil, par l’intermédiaire de la Lorraine proche. Mais la mise en œuvre d’une abside vitrée ne constitua cependant pas une étape irréversible dans la construction car les édifices d’ampleur modeste élevés à la fin du XIIIe siècle et au début du siècle suivant présentent un caractère particulièrement conservateur, en écho sans doute à la nouvelle pastorale : celle des ordres mendiants. Les constructions sont simples et le décor architectural, qui a peu inspiré les sculpteurs en Franche-Comté, infime. Seule la modénature, tout à fait en adéquation avec celle d’édifices contemporains du royaume de France, a permit de situer les édifices dans la fourchette chronologique concernée par le champ de l’étude. Bien connue des maîtres d’œuvres, elle témoigne d’une volonté délibérée de leur part d’adapter les formes nouvelles à la tradition comtoise. L’architecture gothique se trouve donc en Haute-Saône à la fois dans son temps et hors des modes, ce tropisme fait sa singularité / The Gothic art appeared in Ile-de-France by 1135 reached the department of the Haute-Saône, part north of the Burgundy’s county depending on the Germanic Empire in the XIIth and XIIIth centuries, about 1160s. The Cistercians played a role determining in the introduction of this new art to build in the region. At the end of the XIIth century, this mode of construction besides remained the privilege of their abbey churches. The Gothic formulae indeed became widespread in the whole of the religious buildings only at the dawn of the XIIIth century. This precise moment marks the point of departure of this report of doctorate which has for object to determine the stages of formation of the Gothic from Franche-Comté and to follow its evolution up to the repercussions of the fashions put in the honor in the XIIIth century in this place situated in the hinge between the kingdom of France and the Germanic Empire. In spite of the adoption of the main forms of the first Gothic art (diagonal ribs, foothills), the architecture remained at first anchored in the Romanic tradition of the XIIth century particularly marked by the return in the vita apostolica lauded by the Gregorian reform. This tradition of simplicity could only be shaken by an order arranged in the sobriety, the Cistercian order, from which many characteristic architectural elements was borrowed for the first constructions Gothic as to Purgerot, Bétoncourt-les-Ménétriers and in the nave of the abbey church of Luxeuil, the large-scale construction site of which opened at the end of 1230s. The opening of architects in the classic Gothic, certainly moderated, occurred only near 1240 (they kept their attachment in the values of muralité, in Pesmes for example). The radiant art made its appearance in the 1270s in Luxeuil, through the close Lorraine. But the implementation of a glazed apse did not however constitute an irreversible stage in the construction because the buildings of modest scale raised to the end of the XIIIth century and at the beginning of the next century present a particularly conservative character, in echo doubtless in the new pastoral: that of begging orders. The constructions are simple and the architectural decoration, which has not inspired the sculptors in Franche-Comté very much, tiny. Only the mouldings, completely in adequacy with that of contemporary buildings of the kingdom of France, have allowed placing the churches in the chronology. Well known to the architects, they testify of their will deliberated to adapt the new forms to the Franche-Comté’s tradition. The Gothic architecture is thus in Haute-Saône at once in his time and out of the modes, this tropism makes its peculiarity

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011BESA1020
Date25 February 2011
CreatorsJeudy, Fabienne
ContributorsBesançon, Plagnieux, Philippe
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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