La thèse étudie empiriquement au travers du fonctionnement du contrôle de gestion la question de l'état des rapports entre la propriété et le pouvoir dans les groupes de sociétés. Les exercices budgétaires et les reportings apparaissent comme des lieux d'affirmation du pouvoir des acteurs sur fond d'incertitude quant aux résultats de l'activité. Les arrangements entre maisons mères et dirigeants de filiales dépassent néanmoins la simple optimisation des performances économiques. Le traitement de l'information financière apparaît au premier rang des facteurs grâce auxquels chacun des acteurs " trouve sa place " dans la subtile division du travail qui s'opère au sein des groupes. Les maisons mères entendent par exemple se concilier la maîtrise des logiciels et des procédures de contrôle dans le but de conforter leur position comme échelon décisionnel incontournable. Les dirigeants de filiales en mesure de concentrer les ressources nécessaires à la production de leurs données financières sont quant à eux mieux à même de s'affranchir de cette tutelle. Enfin, les contrôleurs de gestion compartimentent la circulation des informations entre sociétés et privilégient les interlocuteurs qui partagent un espace de mobilité professionnelle comparable au leur. Finalement, le contrôle de gestion constitue un espace, à mi-chemin entre les instances de contrôle et de gestion, qui multiplie les opportunités d'apprentissage, via la coopération, la négociation et l'affrontement. Les jeux entre acteurs dépassent alors l'opposition suggérée par la théorie de l'agence et permettent d'appréhender le " périmètre actif " de chaque groupe à distance des repères strictement juridiques ou comptables.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00833718 |
Date | 18 September 2009 |
Creators | Puyou, François-Régis |
Publisher | Institut d'études politiques de paris - Sciences Po |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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