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Le mythe du Graal chez Julien Gracq, romancier

Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier, né en 1909 dans le Maine-et-Loire, agrégé d'histoire et professeur dans un lycee parisien, est un ecrivain dont l'oeuvre s'est eche-lonnle depuis 1938 jusqu'a, nos jours. II a publié jusqu'a pré quatre romans: Au Chateau d'Argol (1938), Un Beau Ténébreux (1945), Le Ravage des Syrtes (1951—Prix Goncourt qu'il a d'ailleurs refuse) et Un Balcon en Foret (1958), et une seule piéce de theatre, Le Roi-Plcheur (1948), en dehors de quelques poémes en prose, essais et textes critiques.
II est à noter que son unique piéce de théatre est inspi-ree du mythe du Graal. Dans 1'Avant-Propos a. cette piece, il expose les raisons qui l'ont poussé à faire ce choix. II porte un intéret persistant au mythe en général, et en particulier aux mythes médiévaux, dans lesquels il voit des mythes "ouverts", par opposition avec les mythes "fermés" que sont, d'après lui, les mythes grecs. Nous avons remarqué également que le premier roman, Au Chateau d'Argol, est—c'est Gracq lui-meme qui nous le dit—une "version démoniaque" du mythe du Graal, et que les allusions à ce mythe foisonnent dans les trois autres romans. II nous a done paru interessant de rechercher a travers les quatre romans—ou récits—les transpositions apportees au mythe initial, retracant en particulier les modifications qu'ont subissles themes du voyage, du chateau perilleux, de la communaute élective, de l'attente et enfin de la tentation, thèmes préexistant
dans le my the médiéval.
Au cours de ce travail, nous avons été amenés à étudier la possibility d'une evolution méthodique du mythe parallele a l'évolution du héros, possibilité que nous avons rejetee. Au lieu d'accepter l'idée d'une évolution du mythe a travers l'oeuvre, nous pensons qu'il s'agit plutot de l'étude d'une série de tentatives diverses, ou meme de différentes étapes de la quite. Nous avons aussi repondu a l'objection formulée par J. Baudry, concernant l'absence de Galaad dans ces romans, de laquelle il déduisait le caractere "fermé" du mythe tel que transposé par Gracq, et non plus "ouvert". Là encore, nous sommes arrives a une conclusion differente, c'est-a-dire que l'absence de Galaad de ces oeuvres n'engageait pas le futur et qu'il était toujours possible à Julien Gracq d'apporter au mythe une "fin", en faisant arriver le chevalier érant du Graal dans un roman ultérieur. / Arts, Faculty of / French, Hispanic, and Italian Studies, Department of / Graduate

Identiferoai:union.ndltd.org:UBC/oai:circle.library.ubc.ca:2429/35523
Date January 1969
CreatorsFurney, Paulette Jacqueline
PublisherUniversity of British Columbia
Source SetsUniversity of British Columbia
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeText, Thesis/Dissertation
RightsFor non-commercial purposes only, such as research, private study and education. Additional conditions apply, see Terms of Use https://open.library.ubc.ca/terms_of_use.

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