L'objectif de ce mémoire est de montrer comment Gadamer parvient à apporter une légitimation philosophique à la vérité des sciences humaines sans recourir aux critères méthodologiques de la science moderne. Comme ces critères ne permettent pas de reconnaître le statut gnoséologique de certaines expériences que nous faisons, comme l'expérience esthétique ou l'expérience de notre appartenance à l'histoire, il est nécessaire de se questionner si celles-ci appartiennent, malgré cela, au champ de la connaissance ou si elles doivent en être exclues. Dans la mesure où les sciences humaines prennent en charge une part de ces expériences, en tant qu'héritières de la tradition humaniste, il est à se demander ce qui justifie leur prétention à la vérité. Selon une perspective herméneutique, Gadamer s'efforce de sonder les modalités propres au savoir des sciences humaines, ce qui l'amène à renouer avec la philosophie pratique d'Aristote, qui lui sert de modèle épistémologique pour penser la vérité de l'expérience humaine dans sa globalité. En s'inspirant aussi de l'analytique heideggérienne de la temporalité du Dasein, Gadamer parvient à fournir aux sciences humaines un fondement dans « les choses elles-mêmes », permettant ainsi d'en démontrer la pertinence autant sur le plan cognitif qu'existentiel.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/27668 |
Date | 24 April 2018 |
Creators | Peer-Brie, Jérôme |
Contributors | Arrien, Sophie-Jan |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 1 ressource en ligne (vii, 114 pages), application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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