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Le plain-pied du monde. Postures épistémologiques et pratiques d'écriture dans la géographie française au XXe siècle.

À l'aide des outils de la poétique, ce travail d'épistémologie se propose d'abord d'expliquer comment le « réalisme » particulier des géographes du XXe siècle éclaire bon nombre de partis-pris épistémologiques du paradigme « postvidalien ». Ensuite il met en perspective le mouvement de rejet de la géographie traditionnelle survenu dans les années 1970, que l'on peut décrire sur le modèle des « révolutions scientifiques » de T. Kuhn. On montre que durant soixante-dix ans des manières d'écrire et de penser se sont imposées à l'« école française de géographie », appuyées sur une posture réaliste très largement intuitive mais utile pour normer les pratiques légitimes. Quelques-uns ont perçu dès les années 1940-1950 les fragilités de la posture classique génératrices, dans les années 1960, de « malaise » et d'entreprises de consolidation de l'orthodoxie. En revanche, la mise en crise ouverte de ce paradigme est survenue plus tard, dans le sillage d'une conflagration de plus vaste portée (Mai-1968), qui a beaucoup fait pour désinhiber la critique interne. Dans ce contexte de mise en question collective du réalisme, certains auteurs ont alors contribué à préciser une posture alternative, que l'on peut qualifier de « constructiviste ». Le modèle kuhnien, utile pour décrire la situation de la géographie classique, s'avère moins pertinent dès lors que la géographie s'insère pleinement parmi les sciences sociales.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00082408
Date05 December 2003
CreatorsOrain, Olivier
PublisherUniversité Panthéon-Sorbonne - Paris I
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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