Cette thèse de doctorat est consacrée à Guy Hocquenghem (1946-1988), militant « gauchiste » dans les années 1968, figure du Front homosexuel d'action révolutionnaire fondé à Paris en 1971, enseignant à l'université de Vincennes, journaliste à Libération et écrivain, mort du Sida. Discutant plusieurs contributions des sciences sociales sur la biographie, cette thèse est construite comme l'analyse d'une « trajectoire », notion empruntée à Pierre Bourdieu. À partir d'un important travail d'archives et de 130 entretiens semi-directifs, il s'est agi, en retraçant le parcours d'Hocquenghem, de restituer des débats majeurs qu'il a traversés et dont il a été un acteur de premier plan, et de retracer un certain nombre de champs, au sens d'espaces autonomes de la vie sociale, et les logiques qui les animaient. En particulier, cette thèse de doctorat s'intéresse aux mobilisations politiques et aux mouvements sociaux de l'après-1968 en France, en Europe et aux États-Unis, et étudie plusieurs champs recoupant le mouvement homosexuel radical, les débats politiques qui traversent le « gauchisme » et la contre-culture, les intellectuels de la gauche radicale (Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Gilles Deleuze et Félix Guattari, Louis Althusser, Jacques Rancière, etc.), l'enseignement de la philosophie, les discussions théoriques sur la sexualité et l'enfance, la contestation du marxisme, les relectures critiques de la psychanalyse ou encore la littérature du Sida / ...
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015AMIE0038 |
Date | 09 December 2015 |
Creators | Idier, Antoine |
Contributors | Amiens, Eribon, Didier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0043 seconds