Cette thèse porte sur le mouvement d’hygiène sociale à New York et leur lutte contre les maladies vénériennes durant l’ère progressiste. Après une période d'essoufflement dans la lutte contre la prostitution durant la deuxième moitié du 19e siècle, l’ère progressiste apporta un renouvèlement important aux actions contre la prostitution. En 1905, la première organisation d’hygiène sociale américaine, un mouvement de médecins et de réformateurs qui tenta de mettre fin à l’épidémie de maladies vénériennes qui ravageait la société, fut fondée par Dr Prince A. Morrow à New York. Rapidement, le mouvement régional, centré dans cette ville, évolua en un mouvement national qui était mené, dans les années 1920, par l’American Social Hygiene Association.
En m’appuyant sur les journaux médicaux, sur les archives et les publications des organisations d’hygiène sociale et sur les documents du département de la Santé de la ville et de l’État de New York, j’examine l’histoire intellectuelle et médicale du mouvement d’hygiène sociale à New York. J’affirme que les hygiénistes sociaux incarnent bien les sentiments, la philosophie et les suppositions de l’ère progressiste en vénérant la science et en contrôlant la population. La classe intellectuelle fut donnée beaucoup d’autorité durant l’ère progressiste et ces médecins utilisèrent cette autorité pour pousser une idéologie de contrôle social. Pour démontrer ceci, j’examine les lois qui abolissaient la prostitution et qui mettaient des restrictions sur le mariage et l’employabilité des syphilitiques et des gonorrhéiques pour protéger la santé publique. J’explore l’éducation sexuelle des enfants et des jeunes adultes et la méfiance des médecins envers l’habileté des parents à enseigner ce sujet. J’analyse aussi la professionnalisation de la médecine qui nécessitait une conception de la science qui était basée dans l’efficacité et l’efficience des traitements et qui rejetait les charlatans. Puis, j’examine l’importance de la quantification des fléaux sociaux pour les hygiénistes sociaux. Dans cette thèse, je propose de revisiter la conception de l’ère progressiste pour mettre ces médecins en contexte et y inclure leur profonde inquiétude pour le bien de la société, sans seulement me concentrer sur leur remise en question de la démocratie et le droit des individus, comme plusieurs autres historiens de l'ère progressiste l’ont fait.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/37001 |
Date | January 2017 |
Creators | Fecteau, Eric |
Contributors | Murray, Heather |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
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