Cette thèse a pour objet la compréhension des mécanismes de diffusion de la microfinance en relation avec les questions de genre en Haute-Guinée. En effet, l’examen des rapports sociaux en Haute-Guinée laisse entrevoir des disparités de genre au détriment des femmes. Majoritairement elles touchées par de nombreuses inégalités d’ordre socio-économique, culturel et politique : elles sont peu ou pas du tout impliquées dans le processus de prise de décision ; leur niveau d’instruction et de formation sont faibles par rapport à ceux des hommes ; elles sont exclues du contrôle des ressources productives et économiques (terres, arbres fruitiers, mines, pêche…). Cet état de fait a pour conséquence la dévalorisation de leur statut social, la charge considérable du travail domestique et surtout la paupérisation généralisée des femmes. Face à ces réalités, certaines femmes s’inscrivent dans des logiques d’emprunt de microcrédits pour démarrer, renforcer ou encore diversifier les activités génératrices de revenus dans les secteurs du commerce, de l’artisanat et de l’agriculture. C’est dans la perspective d’approfondir ce défi que cette thèse tente d’analyser les effets de la microfinance sur la vie des femmes de cette région de la Guinée.A partir d’une approche méthodologique essentiellement qualitative, l’examen des réalités de terrain révèle que la microfinance n’est pas une solution miracle pour lutter contre la pauvreté des femmes et les inégalités de genre. Elle peut tout aussi produire des effets inverses débouchant sur l’aggravation de leur situation économique et sociale (surendettement, pauvreté, migration, exclusion, divorce, prostitution, exposition au VIH/SIDA). / The purpose of this dissertation is the understanding of the mechanisms of the development of microfinance in relation to gender issues in Upper Guinea, in the republic of Guinea. Indeed, the examination of social relations in Upper Guinea suggests gender disparities to the detriment of women. They are disproportionately affected by many socio-economic, cultural, and political inequalities: they have little or no involvement at all in the decision-making process; they have very low levels of education and training in comparison to men; they have no control over productive and economic resources (trees, fruit trees, mines, fishing, among others). This situation results in the devaluation of their social status, significant domestic workload, and above all, women’s generalized impoverishment. Confronted with this reality, some women adhere to the logic of borrowing, which is based on micro-credits in order to start, strengthen or diversify income generating activities in the trade, crafts and agriculture sectors. For the purpose of further exploring that issue, this dissertation attempts to analyze the effects of microfinance on women’s life in this region of Guinea.Using a methodological approach, which is primarily qualitative, the examination of field realities shows that microfinance is not a miracle solution to fight poverty among women and gender inequalities. It may just as well produce opposite effects resulting in the worsening of their economic and social situation (over-indebtedness, poverty, migration, exclusion, divorce, prostitution, exposure to HIV/AIDS).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017TOU20126 |
Date | 22 December 2017 |
Creators | Bayo, Soumahila |
Contributors | Toulouse 2, Guetat-Bernard, Hélène, Guérin, Isabelle |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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