A Douala au Cameroun, ville de près de 4 millions d'habitants, à peine 40 % de la population a accès au service officiel de distribution d'eau. Les autorités publiques locales et les opérateurs de service sont ainsi confrontés aux défis liés aux dynamiques démographique et spatiale, se traduisant par une demande importante de service. Dans un contexte de réformes (de privatisation, bonne gouvernance, participation), l'enjeu est de concilier efficacité économique et équité socio-spatiale, par le rattrapage du service au profit des quartiers défavorisés des périphéries en développement, à travers le réseau conventionnel. Les inégalités socio-spatiales d'accès à l'eau observées résultent du projet de ville ségréguée, mis en œuvre dès la période coloniale, puis perpétué par l'Etat néo-patrimonialisé au cours de ses opérations de lotissement. Au cours de la décennie 1980, les insuffisances du service conduisent les bailleurs de fonds internationaux à recommander à l'Etat des réforn1es institutionnelles et gestionnaires. A Douala, le retrait de l'Etat du service public ne s'est pas accompagné par une substitution du tout-privé au tout-Etat. Les pratiques informelles courantes au sein de l'appareil politico-administratif, et les arrangements avec les opérateurs privés, analysés de l'échelle centrale à celle locale, permettent de rendre compte des mécanismes de redéploiement de l'action publique, et plus largement du fonctionnement de l'Etat. A l'échelle de la ville, des coalitions d'acteurs publics et privés, mais aussi d'acteurs chevauchant entre la sphère politique et la sphère économique, les Big-men, politiciens entrepreneurs, organisent le marché de l'eau. Au sein des territoires communaux, la superposition des pouvoirs et l'asymétrie des ressources entre les différents intervenants engendrent des conflits de gouvernance, avec des conséquences pour la cohérence urbaine et la généralisation de l'accès des populations à l'eau. / In 2010, the population of Douala was estimated at more than 3 million in habitants. As a result of a combined effect of rural urban migration and a high natural rate of population increase, the average population growth rate was 6.3% per year. Population growth and the expansion of the city have led to an increase in the demand for water by the urban population. Paradoxically, from the second half of the 1980s, (in a context of the economic crisis), the State has significantly cut down on construction and development in the city suburbs, most particularly with regard to investment in water services (CUD, 2011 ). The State faces many challenges such as ; (i) how to reduce the socioeconomic disparities, in an urban context where the majority of the people are poor and Jack access to basic public services (ii) how to ensure social equity in the distribution of drinking water and finally, (iii) how to balance these two fundamental aspects and ensure economic growth. The Urban authorities cannot ensure the continuity of the basic services. As a result, access to drinking water by the urban people represents a key public policy challenge. As a consequence, the past decade, has seen the emergence of largely informal private water providers, in the periphery of the city in a bid to enable access to water to an increasingly larger urban population. The study focuses on the private alternatives of water production and distribution developed by small local operators and the consequences of this on urban area production.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA01H017 |
Date | 31 March 2017 |
Creators | Nantchop Tenkap, Virginie |
Contributors | Paris 1, Lombard, Jérôme, Moupou, Moïse |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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