Contexte. L’insécurité alimentaire touche près de 11% des ménages au Québec. Les programmes
alimentaires communautaires et l’aide alimentaire des banques alimentaires sont les principales interventions
pour répondre à ce problème. Ces organismes communautaires en sécurité alimentaire (OCSA) opèrent avec
des ressources humaines, financières et matérielles instables et souvent insuffisantes : pour ajuster l’offre à
la demande, ils doivent souvent limiter le nombre de ménages desservis, la qualité de provisions ou de l’aide
offerte. Considérant ces contraintes, est-ce qu’ils ont des opérations efficaces pour accomplir leur mission?
Aucun modèle d’évaluation de l’efficacité organisationnelle (EO) n’existe. Une poignée d’études réalisées en
milieu urbain ont analysé les opérations des OCSA, alors qu’une hétérogénéité de façons de faire existe.
Objectif. Cette étude exploratoire propose un modèle permettant d'associer les capacités d’OCSA à des
mesures d’EO, selon une approche multidimensionnelle. Elle vise aussi à comparer les opérations des OCSA
dans quatre régions du Québec.
Méthode. Une analyse secondaire des données a été réalisée sur les données d’une enquête téléphonique
préliminaire à l’étude longitudinale PARCOURS : demander de l’aide alimentaire, et après?. Entre novembre
2017 et juin 2018, des représentants de 141 OCSA ont répondu à un questionnaire dressant un portrait de
leurs opérations. L’échantillon incluait 64 organismes DON (i.e. don d’aliments) et 77 organismes classés
DON+ (i.e. don avec des activités de développement des capacités en alimentation), situés en milieu urbain
(n=60), semi-urbain (n=43) et rural (n=38). Trois dimensions de l’OE des OCSA, réparties en cinq mesures
ont été analysées : le volume de service (ménages desservis annuellement), la qualité des paniers offerts
(diversité alimentaire et valeur monétaire) et la qualité de l’aide (fréquence du don et conditions d’accès). Les
associations ont été testées pour les capacités suivantes : la présence d’employés, les liens de collaboration
avec des entreprises alimentaires, la présence d’usagers sur des comités, la publication en ligne de
documents stratégiques, en plus du type de milieu et de programme.
Résultats. Les organismes DON+ étaient plus développés que les organismes DON, sans nécessairement
desservir plus de ménages. Pour l’ensemble des OCSA, lorsque le nombre de ménages desservis était plus
faible, la qualité des paniers offerts était meilleure en ce qui concernait la diversité. La collaboration avec des
entreprises alimentaires, la publication en ligne de documents stratégiques, la présence d’employés et le fait
d’être situé en milieu rural étaient positivement associés à l’EO.
Conclusion. Au-delà du nombre de ménages desservis, d’autres mesures de l’EO doivent être considérées
pour évaluer le travail des OCSA. Notre modèle propose quelques pistes pour évaluer l’EO et identifier les
meilleures pratiques. Davantage d’études sont nécessaires pour valider le modèle proposé. / Background. Food insecurity affects 11% of households in Québec. This problem is partially relieved by
community food programs and food pantry assistance. These food security community organizations
(FSCOs) operate with insufficient and unstable human, financial and material resources. To adjust supply
with increasing demand, they must limit either: the number of households served, the quantity of the food
offered or the quality of the assistance. In the face of these constraints, are FPs effectively accomplishing
their mission? No model assessing FPs’ organizational effectiveness (OE) exists. Many ways of doing so
exists, yet only a few studies in urban settings have documented FSCOs operations.
Objective. This exploratory study aims to propose a model that associates capacities with measures of OE,
defined by a multidimensional approach. This study also aims to compare operations of FSCOs located in
four Quebec regions.
Methods. We draw on data from a preliminary phone survey of the PATHWAYS STUDY: Asking for food aid,
and then?. Between November 2017 and June 2018, respondents from 141 FSCOs were surveyed to provide
in-depth description of their operations. The sample included 64 FD (food donation organizations) and 77
FD+ (FD organizations that included other food capacity-building activities), located in urban (n=60), semiurban
(n=43) and rural (n=38) settings. Three dimensions of FSCOs’ OE, for a total of five measures, were
analyzed: service volume (annual number of households), quality of hampers (diversity and monetary value)
and quality of assistance (frequency of FD and access limitations). Associations with these capacities were
tested: presence of employees, online publication of strategic documents, collaboration with private food
suppliers, user implication in committees, and FP settings and program type.
Results. FD+ organizations seemed overall more developed without necessarily providing food to more
households. For all FSCOs, when the number of households requesting assistance was lower, the quality of
the offered food was higher in variety. Collaborating with private food suppliers, publishing strategic
documents online, presence of employees and being located in rural settings were capacities positively
associated with OE.
Discussion. Beyond the number of households served, other measures of OE need to be considered to
assess FSCOs. Our model provides some guidance to assess their OE and identifies best practices. More
research is needed to validate our model.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/24486 |
Date | 04 1900 |
Creators | Ticala, Raluca |
Contributors | Mercille, Geneviève |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
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