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Réseaux, homophilie et discours de collaboration scientifique au Québec : étude comparée sur le capital social des chercheurs junior et senior (1990-2009)

Notre étude porte sur la manière dont les chercheurs universitaires junior et senior en sciences sociales au Québec établissent leurs réseaux de cosignataires et donnent une interprétation discursive à leurs activités de collaboration face à l'impact du changement institutionnel universitaire pendant la période 1990-2009. Plus spécifiquement, notre recherche s'intéresse à montrer que la création des réseaux et la collaboration scientifique par cosignature peuvent être identifiées comme des « ajustements professionnels » et se présenter aussi comme une ressource du capital social qui peut être mobilisé et qui peut produire des avantages aux chercheurs en accord avec leur statut junior ou senior. Il s’agit donc d’une recherche qui relève de la sociologie des sciences. Notre approche a été opérationnalisée à partir de l'étude de 15 membres d'un centre de recherche universitaire au Québec, et leur réseau de 447 cosignataires (y compris les chercheurs de l'étude), et à travers l'application de 7 entretiens auprès de chercheurs junior et senior du même centre. Dans le même plan opérationnel, depuis une perspective qualitative, la thèse permet d'identifier le sens discursif que les chercheurs fournissent à la collaboration et à la participation en réseaux de cosignatures. Ensuite, depuis l'analyse structurelle des réseaux, notre étude montre les connexions individuelles et leurs formes d'interprétation — spécialement la théorie des graphes et ses mesures de centralité (la centralité de degré, la centralité d’intermédiarité et la centralité de vecteur propre) — de même que l'homophilie par statut entre chercheurs. Enfin, depuis l'analyse statistique, elle montre la corrélation des périodes de l'étude et des attributs socioprofessionnels des chercheurs étudiés (sexe, statut universitaire, affiliation institutionnelle, discipline d’appartenance, pays, région du Canada et ville de travail). Notamment, les résultats de notre thèse montrent que chaque catégorie de chercheurs possède ses propres particularités structurelles et discursives en ce qui a trait à ses pratiques de collaboration en réseau, et vont confirmer que les chercheurs senior, plus que les chercheurs junior, grâce à leur capital social mobilisé, ont conservé et obtenu plus d'avantages de leur réseau de cosignataires afin de s'adapter au changement institutionnel et mieux gérer leur travail de collaboration destiné à l’espace international, mais surtout à l'espace local. / Our study focuses on how the junior and senior social sciences researchers in Quebec establish their networks of co-authorships and form their discursive interpretation of their collaborative activities face to the impact of the university institutional change during the period 1990-2009. Notably, our research shows that the creation of networks and scientific collaboration by co-authorship can be identified as "professional adjustments". These "professional adjustments" represent a resource of social capital that can be mobilized and that may produce benefits for the researchers. Therefore our research is related to the sociology of sciences. This approach was operationalized by the study of 15 members of a University research center in the province of Quebec, and their network of 447 co-authors (including the researchers of the study), and through the application of 7 interviews with junior and senior researchers from the center. From a qualitative perspective, our study identifies the discursive meaning provided by the researchers about their collaboration and participation in co-authorship networks. On the other hand, the structural analysis of networks shows the individual connections and forms of interpretation - especially the graph theory and its measures of centrality (the degree centrality, the betweenness centrality and the eigenvector centrality) - as well as the homophilic degree among researchers. Finally, our statistical analysis shows the correlation of study periods and socio-professional characteristics of the researchers studied (gender, academic status, institutional affiliation, discipline, countries, regions of Canada and city where the researchers work). In particular, our results show that each research category has its own structural and discursive features regarding its networks and its collaboration practices. These findings confirm that the senior researchers retained and obtained more benefits from their co-authorship network than their junior peers, through the mobilization of their social capital, which allow them as well, to better adapt themselves to the institutional change and to manage more effectively their collaborative work at the international, but especially at the local arenas.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/12380
Date12 1900
CreatorsCortés Vargas, Daniel
ContributorsFournier, Marcel
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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