Entrés dans l’Union européenne en 2004, la République tchèque et la République slovaque restent encore aujourd’hui à cause ou plutôt grâce à leur présence relativement discrète sur la scène internationale mal connus de leurs voisins les plus proches. Cela est aussi dû au déficit d’information lié d’une part à leur jeune histoire et, d’autre part, à la longue période d’isolement suite à la Guerre froide qui avait laissé apparaître et s’enraciner de part et d’autre du « Mur » des images fausses sur la culture et l’identité des peuples.Cette thèse de doctorat est consacrée à la Première République tchécoslovaque (1918-1938), une époque où les peuples tchèque et slovaque expérimentaient ensemble leurs premiers pas sur la scène internationale en tant qu’État indépendant. Elle se place dans la perspective de l’histoire économique contemporaine et s’attache à analyser plus spécialement la mise en place de réseaux de transport qui constituaient l’armature de la nouvelle économie. Leur rôle était éminent dans la mesure où la survie économique de la nouvelle entité politique, bâtie sur les décombres de l’empire austro-hongrois, en dépendait. Aussi, le pays s’était-il lancé dans de vastes programmes d’investissement dans les infrastructures de transport tout en mettant en place des compagnies publiques ou semi-publiques au service de la république. La période étudiée est relativement courte et homogène, avec une vie politique et une activité économique intenses. Ce fut une période de transition. De ce fait, elle présente un intérêt particulier pour l’historien qui examine les spécificités de la politique des transports et les différents concepts et solutions expérimentés (le monopole de transport public, la gestion « commerciale » des entreprises publiques…), adoptés ou rejetés.La thèse tente d’apporter au public francophone quelques éléments de compréhension de cette partie de l’Europe difficile à cerner par l’historiographie occidentale du fait de ses contours géopolitiques qui avaient connu plusieurs modifications majeures au cours du 20e siècle et de la barrière linguistique. Son auteur étant polyglotte, il était possible de mettre à contribution des sources originales et bibliographiques en langues tchèque, slovaque et allemande tout en assurant une rédaction en français conforme aux standards attendus par une thèse de doctorat soutenue en France. / Even though they have been in the European Union since 2004, The Czech Republic and Slovakia remain relatively unknown, partly because of their limited presence on the international stage. Other factors are ignorance of their recent history and a long period of isolation during the Cold War, which allowed to appear and take root false ideas about the culture and identity of the people on both sides of the “Wall”.This doctorate thesis is dedicated to the First Czechoslovak republic (1918-1938), a time when the Czech and Slovak people made their first steps as an independent State on the international scene. It is paced under the perspective of contemporary economic history and analysis specifically the transport networks which formed the backbone of the new economy. Their role was essential for the economic survival of the new state, built on the ruins of the Austro-Hungarian Empire. In fact, the state launched a vast program of investment in transport infrastructures and, in parallel, founded a series of public or semi-public transport companies at the service of the republic. The period studied is relatively short and homogeneous, with intense political and economic activity. It was a period of transition. For these reasons it is of particular interest to the historian examining the specificities of public transport policy and the different concepts and solutions (a public transport monopoly, the commercial management of public companies…) adopted or rejectedThe thesis tries to bring to the French speaking world some tools for the comprehension of this part of Europe, difficult to pin down by Western historians because its geopolitical boundaries have seen several major upheavals during the 20th century, and because of the linguistic barrier. Its author is polyglot and has the ability to use original and library sources in Czech, Slovak and German, while writing and editing in French to the standards expected of a French doctorate.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012BOR30068 |
Date | 22 November 2012 |
Creators | Oliva, Jan |
Contributors | Bordeaux 3, Univerzita Karlova (Prague), Bouneau, Christophe, Jakubec, Ivan |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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