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Les clubs de cadres et de dirigeants racialisés en région parisienne : genèse et structuration d'un espace de regroupement et de mobilisation / Racialized Executives and Business Owners'Clubs in the Paris region : the Emergence and Structuration of a Regrouping and Mobilisation Space.

Cette thèse a pour objet l’espace des clubs de cadres et de dirigeants racialisés, au sens des regroupements s’appropriant la forme « club » et problématisant l’appartenance à un groupe à la fois doté en ressources socioéconomiques et racialisé, autrement dit dont l’altérité est radicalisée. Au croisement de la sociologie des mobilisations, des élites, de la racialisation et de la migration, la thèse interroge les conditions d’émergence et les principes de structuration de cet espace en se fondant sur une enquête de terrain combinant plusieurs méthodes (entretiens, observation, sociographie, analyse documentaire). La sociogenèse montre que cet espace naît d’un mouvement d’autonomisation de la gauche politique et d’insertion de la cause dans l’espace économique et patronal. La thèse montre ensuite que cet espace est constitué par trois pôles, dont les discours sont plus ou moins critiques ou conformistes envers une idéologie dominante de réussite caractérisée, en France, par la valorisation de la méritocratie et de l’élitisme scolaires, un interdit communautaire, et une injonction d’acculturation et d’invisibilisation des marqueurs de différence. L’analyse des trajectoires des fondateurs, des propriétés des membres, des ressources et des relations des clubs avec la sphère économique et politique et l’espace patronal de représentation montre que les rapports des clubs à l’idéologie sont étroitement liés à leurs propriétés de classe. L’observation révèle enfin les effets internes de la proximité plus ou moins forte des clubs avec l’espace patronal de représentation ainsi que la sphère politique et médiatique, avec des relations sociales oscillant entre concurrence et convivialité. / The object of this thesis is the space of racialized executives and business owners’ clubs, i.e regroupings which appropriate the form of a “club” and problematize the belonging to a group both endowed with socio-economic resources and racialized in the sense that its alterity is radicalised. At the junction of the sociology of collective action, elites, racialization and migration, the thesis questions the conditions of emergence and the principles of structuration of that space by basing itself on a fieldwork combining several methods (interviews, observation, sociography, analysis of documents). We first show that this space stems from a double movement of autonomisation from the political left and of insertion of the cause in the economic sphere and the employers’ space of representation. The thesis goes on to show that that space is constituted by three poles which, on the discursive level, are more or less critical of or conforming to a dominant ideology of success characterised by the valorisation of educational meritocracy and elitism, a community interdict, and an injunction of acculturation and invisibilisation of the markers of difference. The analysis of the founders’trajectories, the members’ properties, the clubs’resources and relations with the economic and political sphere, as well as with the employers’ space of representation shows that the clubs’ stances toward the dominant ideology of success are linked to their class properties. Observation finally reveals internal social relation oscillating oscillating between competition and conviviality, depending on the club’s proximity with the employer’s space of representation and political or economic sphere.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017EHES0008
Date01 February 2017
CreatorsMesgarzadeh, Samina
ContributorsParis, EHESS, Université de Lausanne, Offerlé, Michel, Bennani-Chraïbi, Mounia
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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