Objectif. L’activité physique a des bénéfices sur la santé mentale des personnes vivant avec des troubles psychotiques. L’effort aérobie de type continue étant l’intervention la plus populaire dans la littérature, certaines études ont également étudié le type d’effort de haute intensité par intervalles, mais n’ont pas observé ses effets à long terme. La présente étude vise premièrement à observer le maintien des bénéfices auprès de personnes ayant des troubles psychotiques, après une intervention de six mois de haute intensité par intervalles. Deuxièmement, elle vise à déterminer les prédicteurs de participation à la pratique d’activité physique.
Méthodes. Soixante-six sujets (37.9% de femmes, 30.73 ± 7.23 ans) diagnostiqués avec un trouble psychotique selon le DSM-5 ont participé à une intervention supervisée de haute intensité par intervalles de course sur tapis, durant six mois, à raison de deux séances de 30 minutes par semaine. Après cette intervention, il a été offert aux sujets un accès gratuit aux installations ou se sont déroulées les séances pendant à nouveau six mois, sans supervision. Les sujets ont été évalués avant et après l’intervention, puis six mois après l’arrêt de la supervision, soit 12 mois après le premier temps de mesure. La symptomatologie (PANSS), le fonctionnement global (GAF) et social (SOFAS) ont été évalués. Les scores des questionnaires mentionnés ci-dessus ont été analysées statistiquement par des modèles mixtes linéaires et des ANOVA à une voie.
Résultats. Les résultats ont montré un maintien de l’impact positif de l’intervention sur les symptômes négatifs (p = 0,004) et globaux (p = 0,01). Les facteurs prédicteurs de la participation aux séances d’activité physique ont montré que les individus ayant participé à moins de 64% des séances sont ceux ayant un moins bon fonctionnement global (GAF : p = 0,02) et social (SOFAS : p ˂ 0,001) et des symptômes plus sévères (PANSS : négatifs : p = 0,02 ; positifs : p = 0,01 ; globaux : p = 0,04).
Conclusion. Le maintien des bénéfices n’a été observé qu’au niveau des symptômes négatifs, ce qui implique des stratégies supplémentaires dans l’élaboration de l’intervention et ses modalités. De plus, nos analyses prédictives révèlent qu'une amélioration du fonctionnement social et global, ainsi qu'une réduction de la sévérité des symptômes, sont associées à une participation accrue à l'activité physique chez nos participants. / Aims. Physical activity has mental health benefits for people with psychotic disorders. Continuous aerobic exercise being the most popular intervention in the literature, some studies have also investigated high-intensity interval training but have not investigated its long-term effects. This study had two aims. First, to observe whether the benefits of a six-month high intensity interval training intervention could be maintained among people with psychotic disorders. Second, to determine the predictors of participation in physical activity participation.
Methods. Sixty-six subjects (37.9% women, 30.73 ± 7.23 years old) diagnosed with psychotic disorder according to DSM-5 participated in a supervised six-month high-intensity interval treadmill running intervention : twice per week, 30 minutes per session. After the intervention, subjects were offered free access to the facilities where the sessions were held for another six months without supervision. The subjects were evaluated before and after the intervention, and six months after the end of supervision, which was 12 months after the first measurement. Symptomatology (PANSS), global (GAF) and social (SOFAS) functioning were evaluated. The scores of the above-mentioned questionnaires were statistically analyzed using linear mixed models and one-way ANOVA.
Results. The results showed a maintenance of the positive impact of the intervention on negative (p = 0.004) and global (p = 0.01) symptoms only. Predictors of participation in physical activity sessions showed that individuals who participated in less than 64% of the sessions had poorer global functioning (GAF: p = 0.02) and social functioning (SOFAS : p ˂ 0,001) and more severe symptoms (PANSS: negative: p = 0.02; positive: p = 0.01; global: p = 0.04).
Conclusion. The maintenance of benefits was only observed in terms of negative symptoms, which implies the need for additional strategies in the development and implementation of the intervention. In addition, the prediction analyses of participation in physical activity demonstrated that individuals with better global and social functioning and less severe symptoms are more likely to practice physical activity.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32366 |
Date | 07 1900 |
Creators | Venet-Kelma, Lucie |
Contributors | Romain, Ahmed Jérôme |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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