Return to search

Comparaison de deux nouvelles méthodes d’évaluation de la fertilité masculine avec le spermogramme chez des patients ayant recours à la fécondation in vitro

Des facteurs masculins sont identifiés dans près de la moitié des cas d’infertilité. À ce jour, les tests évaluant la fertilité masculine demeurent peu prédictifs de la survenue d’une grossesse. Dans le but de pallier cette lacune, nous avons mis au point deux nouveaux tests mesurant l’intégrité de l’ADN et le temps de survie des spermatozoïdes.

Nous avons effectué une étude prospective portant sur 42 couples infertiles suivis en fécondation in vitro (FIV). Le spermogramme a été effectué selon les critères de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le temps de survie des spermatozoïdes exposés à un détergent cationique a été mesuré en observant la mobilité sous microscope. L’intégrité de l’ADN des spermatozoïdes a été vérifiée par la nouvelle méthode de marquage radioenzymatique et par analyse de la structure de la chromatine (SCSA). Tous les tests ont été réalisés sur la partie des échantillons de sperme non utilisée par la clinique de fertilité. Le projet a été approuvé par le comité d’éthique du Centre Hospitalier Universitaire de Montréal (CHUM) et les patients ont préalablement signé un formulaire de consentement éclairé.

L’analyse des paramètres du spermogramme et de l’intégrité de l’ADN n’a montré aucune différence statistiquement significative entre les données chez les couples avec ou sans grossesse. Cependant, le taux de grossesse biochimique était statistiquement plus élevé chez les couples dont le temps de survie des spermatozoïdes était long (>250 s) comparativement à ceux dont ce temps était court (≤250 s): 66% vs 27% respectivement (p<0,05). Les taux de grossesse clinique et d’implantation étaient aussi plus élevés, mais les différences n’atteignaient pas le seuil de signification statistique.

Nos résultats confirment que le spermogramme et la mesure de la fragmentation de l’ADN des spermatozoïdes ne sont pas de bons facteurs prédictifs des résultats de la FIV. Par contre, le test de survie des spermatozoïdes serait un meilleur indicateur de la possibilité d’une grossesse en FIV. L’amélioration de sa spécificité et un plus grand nombre de sujets sont nécessaires avant de proposer son application en clinique de fertilité. / Male factors are known to be involved in almost half of the couples consulting for infertility. To date, the tests for evaluating male fertility are poor predictors of pregnancy. We developed two new tests to evaluate sperm function: a sperm survival test and a new method to measure sperm DNA integrity.

This prospective study was conducted on 42 infertile couples undergoing in vitro fertilization (IVF). Assessment of sperm parameters was done according to the World Health Organization (WHO) criteria, and sperm survival upon exposure to a cationic detergent was measured by observing motility under the microscope. Sperm DNA integrity was verified by our new radioenzymatic method as well as by the sperm chromatin structure analysis (SCSA) method. All testing was performed on a remainder aliquot of the semen samples. The study was approved by the ethics committee of the Centre Hospitalier Universitaire de Montréal (CHUM), and informed consent was obtained before inclusion.

Neither conventional semen analysis, nor sperm DNA fragmentation showed statistically significant difference between conception and non-conception cycles. However, the biochemical pregnancy rate was statistically higher in couples where the sperm survival time was long (>250 s) compared to short (≤250 s): 66% vs. 27% respectively, (p < 0.05). The clinical pregnancy rate and implantation rate were also higher but the differences did not reach statistical significance.

Our study confirms that conventional semen analysis and the assay for sperm DNA integrity are not reliable indicators of IVF outcome. In contrast, our new sperm survival test seems to be a better predictor of the pregnancy rate after IVF. Improvement of its specificity and a larger cohort of patients are necessary before proposing its regular application in IVF clinics.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/6131
Date12 1900
CreatorsCourchesne, Annick
ContributorsBleau, Gilles
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

Page generated in 0.0022 seconds