La sédentarisation des nomades du monde arabe reconfigure les territoires et engendre de nouveaux espaces de négociation, parallèlement à la remobilisation des solidarités tribales ('açabiyyât) dans les anciennes localités. La comparaison de quatre villes, Douz et Kébili en Tunisie, Kiffa et Tijikja en Mauritanie, remet en cause l'opposition culturelle entre nouveaux pôles de sédentarisation et vieilles cités oasiennes. Dans un État "fort" (la Tunisie), les 'açabiyyât sont détribalisées, mais le droit coutumier est instrumentalisé. On assiste à un repli des communautés sur des enclaves foncières, et la ville de tribu est une ressource patrimoniale à défendre et à se partager. À l'inverse, dans un État "tribal" (la Mauritanie), on assiste à une ascension en direction de l'État. La tribu est sans impact spatial majeur au sein de l'espace urbain, mais la ville est érigée en étendard d'un néo-tribalisme en quête d'État à ponctionner.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00012055 |
Date | 03 December 2005 |
Creators | Bisson, Vincent |
Publisher | Université François Rabelais - Tours |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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