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La performance au miroir des médiations. Enjeux théoriques et critiques / Performance and its Relations to Mediations

À l’orée des années soixante, la performance a cherché à imposer un art de l’action éphémère que n’entraverait aucun type de médiation, qu’il soit symbolique (la distance acteur/spectateur), technique (les médias), ou même linguistique (le langage, les signes). Enjeu de nombreux débats entre les années 1960 et 1990, ces tentatives ont trouvé de multiples formulations théoriques s’appuyant sur les outils du poststructuralisme en particulier, mais aussi sur des cadres de pensée différents, directement hérités du modernisme de Greenberg. On explore ici les étapes et enjeux de ce croisement, jusqu’à la rupture apportée dans les années 1990 et 2000 où les débats théoriques, toujours dirigés par des schémas poststructuralistes, redonnèrent une place centrale aux médiations, tout particulièrement au document. Or, la figure importante de la pratique artistique qu’est devenu le document depuis les années soixante s’avère mettre en question l’ontologie traditionnelle de la performance, orientée sur l’événement, autant que son épistémologie, qui valorise l’expérience directe. La prise en compte des dimensions instrumentales et artistiques du document nous conduit à réviser la poïétique traditionnelle de la performance et les théories de la communication qui lui sont liées, et à repenser par là même l’opposition entre objet et événement qui fonde la définition de la performance. C’est ainsi qu’on interroge le rapport de celle-ci à l’inscription, pour la redéfinir comme un art irréductible à son contexte d’exécution et travaillé en profondeur par la reproduction et la représentation, au travers notamment de l’étude de certaines figures exemplaires, Allan Kaprow, Chris Burden ou Tino Sehgal. / On the edge of the 1960’s, performance looked after imposing an art of ephemeral action that no kind of mediation would impede, be it symbolic (the distance between actor and spectator), technical (the medias), or even linguistical (language, signs). Those attempts led to numerous discussions between the 1960’s and the 1990’s, and have found numerous theoretical formulations using particularly the tools of poststructuralism, but also frames of thought directly inherited from Greenberg modernism. We explore here the stages and issues of this cross-over until the break of the 1990’s and 2000’s where the theoretical debates, always using poststructuralist schemes, gave a central role to mediations, particularly to the document. Documents have become an important figure of artistic practice since the 1960’s and turned out to question the traditional ontology of performance, based on the event, as well as its epistemology that promotes live experience. We try to consider the instrumental and artistic dimensions of the document ; this leads us to revise the traditional poetics of performance and theories of communication that are related to it, and to consider anew the opposition between object and event on which the definition of performance is based. Thus, we question the links between performance and inscription, redefined as an art that is irreducible to its context of execution and worked in depth by reproduction and representation, through the study of certain figureheads : Allan Kaprow, Chris Burden or Tino Sehgal.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA030057
Date12 May 2012
CreatorsFourgeaud, Nicolas
ContributorsParis 3, Popelard, Marie-Dominique
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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