Ce mémoire s’inscrit dans une lignée de recherches ayant pour thème les gangs de rue. L’objectif de cette recherche est de préciser comment les jeunes contrevenants perçoivent l’univers des gangs de rue et ses composantes, à savoir le gang lui-même, un membre de gang, les activités de gang, qu’elles soient délinquantes ou autres, que veut dire être un ancien membre de gang et comment se dessine la vie après le gang. Pour se démarquer des autres recherches, réalisées le plus souvent à partir d’entrevues individuelles, nous avons réalisé des groupes de discussion impliquant 13 jeunes contrevenants hébergés dans les unités de réadaptation du Centre jeunesse de Montréal-Institut universitaire. Ces participants, appartenant ou non à un gang de rue, ont partagé leurs représentations et leurs perceptions de l’univers des gangs et de ses composantes.
À la lumière de l’analyse du contenu des entrevues de groupe, une communauté d’idées s’en dégage. Les jeunes partagent des représentations et perceptions semblables quant aux gangs de rue et ses composantes. Les gangs de rue sont, selon eux, un groupe de jeunes qui commettent des délits, avec violence ou non, et qui s’identifient à leur gang par l’entremise d’un chiffre, d’une couleur, d’un quartier... Pour repérer un membre de gang de rue, il faut faire partie de ce milieu. De l’avis des répondants, ils sont, bien souvent, sur-identifiés par les instances policières et les autres intervenants en raison des critères utilisés. Bien que les activités criminelles fassent partie intégrante de leur mode de vie, il ne faut pas négliger les activités positives et agréables qui font partie de leur quotidien. Pour quitter cet univers, il suffit d’en informer son gang. Aucune démarche spécifique ne doit être faite et les menaces de représailles s’actualisent rarement. Toutefois, les membres de gangs ennemis et les policiers continuent souvent à identifier comme membre actif ces jeunes qui tentent de s’en sortir et de se refaire une vie, compromettant ainsi leur réinsertion sociale, qui ne se fait par ailleurs pas sans embûches et obstacles. Les jeunes ont mentionné avoir besoin de ressources qui peuvent les supporter et les épauler à travers ce processus de changement. D’où l’importance de mettre à jour nos connaissances et faire un portrait plus actuel sur le sujet avec la possibilité de les partager avec les différents intervenants, concernés par la problématique, pour qu’ils puissent en tenir compte dans leurs interventions auprès de cette clientèle, ceci notamment dans les centres de réadaptation où le besoin de s’exprimer librement sur le sujet et d’être écouté a été nommé haut et fort par les jeunes interviewés. / This report joins in a lineage of researches having for theme street gangs. The objectives of this research is to define and to specify how the young offenders perceive the universe of the street gangs and its constituents, these last ones being the perceptions that have the participants of a street gang of street, a member, activities (delinquent or other), ex-member and the life after the gang. To distance itself from the other researches, we realized focus group with 13 young offenders currently doing time in the units of rehabilitation of the Centre jeunesse de Montréal-Institut universitaire. These participants, belonging or not to a street gang, shared their representations and their perceptions on the universe of gangs and his constituents.
In the light of the analysis of the contents of the focus group, a community of ideas gets free of it. The young people share representations and similar perceptions as for the street gangs and its constituents. The street gangs are, as for them, a group of young people who commit offences, with violence or not and who becomes identified with something. To identify a member it is necessary to be a part of this middle. They are very often to be over identified by the police authorities and other participants because of the used criteria. Although criminal activities made integral part of their lifestyle, we should not neglect the positive and pleasant activities which are a part of their everyday life. To leave this universe, it is enough to inform its gang about it. No specific things must be made. However, the enemies and the police continue to identify as member these young people who try to take out and continue their life. This stage is not made without trap and obstacles. With updating our knowledge and making a more current portrait on the subject gives the possibility of sharing them with the various participants, the police and other, so that they can take into account in their interventions with this youths. In particular in the centres de réhabilitation, where the need to express himself freely on the subject and to be listened to was named loud and clear.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/11478 |
Date | 02 1900 |
Creators | Nadeau, Josée |
Contributors | Cousineau, Marie-Marthe |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
Page generated in 0.003 seconds