Par les analyses croisées de six recueils de la poésie hispanophone du XXe siècle, cette thèse se propose de définir l'écriture poétique à travers son rythme. Ce dernier est envisagé relation avec la notion d'espace. Partant de l'association traditionnelle du rythme et de la métrique, la première partie observe comment l'espace métrique de l'écriture versifiée, par sa structure, ses frontières, met en jeu la loi et sa transgression. En revanche, la seconde partie considère l'espace comme " substance ", c'est-à-dire qu'elle observe l'écriture dans son déroulement même, d'abord langagier et phrastique. Centrée sur la figure de la ligne, cette seconde conception du rythme implique également la temporalité, contenue dans les mots (les verbes), et engendrée par l'agencement des phrases. Dans les recueils, cependant, la linéarité est parfois disloquée par différents phénomènes ayant trait au langage (dissolution de la syntaxe), au vers (enjambements, échelonnement) et à la spatialisation. Le dernier chapitre de la seconde partie est donc consacré à la visibilité de l'écriture sur la page. Cette dernière, corps de l'écriture, révèle dans le poème le corps de l'écrivant. C'est sur le sujet et ses différents visages et représentations que se centre notre dernière partie. Le rythme apparaît, enfin, comme une mosaïque d'espaces du discours et d'espaces de sens (et d'images) qui implique tout autant le locuteur que le lecteur.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00942945 |
Date | 26 November 2011 |
Creators | Lavergne, Lucie, Lavergne, Lucie |
Publisher | Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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