Entre les années 1600 et 1750 au Japon, de nombreux manuscrits enluminés (Nara ehon et Nara emaki) ont été produits. Ils ont néanmoins fait l’objet d’assez peu de recherches. Cette thèse aborde ce genre en trois temps, à travers l’étude d’un récit, le « Récit de Bunshô » (Bunshô sôshi). Nous considérons d’abord le processus d’élaboration de ces œuvres. Peints par des artisans anonymes, les rouleaux et les codex enluminés sont parfois signés de leur calligraphe ou portent un sceau de boutique. Travaillant pour des boutiques concurrentes, calligraphes et peintres ne forment pas véritablement avec ces dernières un atelier. Les boutiques peuvent également agir comme les maîtres d’œuvre en coordonnant les peintres et les calligraphes. Il a été souvent dit que les rouleaux et les codex enluminés ont été élaborés pour faire partie de trousseaux de mariage (yomeiri-bon). En confrontant les sources historiques aux œuvres conservées, nous soulignons, dans la seconde partie, que cette affirmation est loin de se vérifier. Enfin, nous consacrons un développement à l’évolution de l’iconographie du Bunshô sôshi. Histoire de l’élévation sociale d’un saunier et romance amoureuse entre la fille de ce dernier et un aristocrate, le Bunshô sôshi comporte des scènes problématiques du point de vue de l’échelle sociale. Ces manuscrits comportent également des images spécifiques représentant le jeune héros aristocrate comme un personnage androgyne (wakashu), en combinaison avec des compositions génériques qui rappellent d’autres récits.Ce travail constitue une première synthèse des recherches sur ces rouleaux et livres enluminés en français. / In the years between 1600 and 1750 AC, many anonymous illuminated handscrolls and manuscripts were produced in Japan, which are now collected under the name of Nara Ehon and Nara Emaki. Although they are very numerous, very few is known about them. This study is focused on those related to the tale of Bunshô (Bunshô sôshi) and proceeds in three steps.First, it examines the making process of these scrolls and manuscripts. Although the painters remained anonymous, a calligrapher's signature or the seal of a painting shop can sometimes be found. Calligrapher and painters could be working for several rival shops. Painting shops did not only sell painted scrolls or illuminated manuscripts, but worked the connections between the calligrapher and the painters as well.Then, our study reconsiders the place of illuminated scrolls and manuscripts in marriages' dowries, called yomeiri-bon. From what we know about marriages through historical sources and the surviving illuminated manuscripts, it can be stressed that very few manuscripts can be considered as yomeiri-bon.Finally, an analysis of Bunshô Sôshi's iconography throughout the years says a lot about how this tale was understood. As it tells about social ascension and how a saltmaker's daughter and an aristocrat lived a romance together, there is in this tale some problematic scenes, where the social scale is turned upside down. Also, specific compositions with an androgenic character (wakashu) as the hero are employed with more generic compositions echoing other stories as well.The present study represents a first extensive summary in French about those illuminated manuscripts.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCF012 |
Date | 09 June 2017 |
Creators | Mulard, Delphine |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Marquet, Christophe, Leggeri-Bauer, Estelle |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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