Dans ce mémoire, nous proposons de discuter le rapport entre le cinéma et l'histoire. Plus précisément, nous tenterons de tisser des liens entre deux films historiques peu orthodoxes, soit Barry Lyndon de Stanley Kubrick et L'Anglaise et le duc de Éric Rohmer et l'écriture de l'histoire. En fait, c'est la représentation historique dans ces films situés au XVIIIe siècle qui servira de point de départ à la recherche. De plus, nous allons aussi traiter de la connaissance du langage cinématographique comme prérequis à toute tentative de compréhension de la représentation de l'histoire au cinéma. Notre travail va se diviser en trois chapitres agrémentés d'un prologue et d'un épilogue. Le prologue servira de mise en place des sources, soit les films comme tels. Nous allons les décrire et surtout décrire la réception de ces films à leur sortie en salles. Le premier chapitre traitera spécifiquement de l'écriture de l'histoire et du travail de l'historien. Lors du second chapitre, nous allons faire entrer les deux cinéastes étudiés et tenter de démontrer comment, le temps de ces films, ils ont pu traiter de l'histoire au cinéma d'une manière semblable à celle des historiens de l'écrit. Le troisième chapitre discutera du langage cinématographique (mis en parallèle avec le linguistic turn dont nous parlerons au premier chapitre) et de son importance pour saisir la représentation historique des films. Ce chapitre se placera aussi du côté de la réception du spectateur. Enfin, l'épilogue proposera une analyse métahistorique du film historique en général et des deux films étudiés en particulier. En débutant ce mémoire, nous poserons deux hypothèses. La première visera à démontrer si et comment les deux cinéastes en cause (Stanley Kubrick et Éric Rohmer) peuvent être considérés, à la lumière de leur utilisation des sources, comme des historiens dans leur travail cinématographique. La seconde hypothèse visera à montrer si et comment la connaissance préalable du langage cinématographique est une condition sine qua non de la compréhension de la représentation historique dans le cas de ces deux films en particulier. À la suite de cette recherche, nous pouvons dire que ces deux cinéastes ont proposé une approche certes différente mais tout à fait valide de la représentation historique par leur utilisation des sources qui privilégie un retour au passé sans médiation vers notre époque contemporaine. Les films présentent et
« représentent » le passé comme si le cinéma avait existé au XVIIIe siècle. De plus, la maîtrise du langage cinématographique de ces réalisateurs fait que la connaissance de ce langage est nécessaire au spectateur qui veut comprendre leur représentation du passé. Contrairement aux films qui ont utilisé l'aide d'historiens, ces films présentent l'histoire sans recours à la « démonstration » historique mais présentent l'histoire de manière brute, à l'aide des sources et des « ressources » cinématographiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Dix-huitième siècle, Cinéma historique, Rohmer, Kubrick, Tournant linguistique.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.3125 |
Date | January 2007 |
Creators | Lacombe, Éric |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/3125/ |
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