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Le corps ambivalent dans l'exposition «En imparfaite santé : la médicalisation de l'architecture» (2011-2012)

Le progrès scientifique et technologique n'est pas sans faille – les conséquences imprévues de son application peuvent causer de nouveaux problèmes. Tel est le constat machiavélien sur lequel est fondé le projet En imparfaite santé : la médicalisation de l'architecture du Centre Canadien d'Architecture (2011-2012), présenté sous forme d'exposition et de catalogue. Ce mémoire étudie comment les deux plateformes, la première étant expérientielle et la seconde théorique, formulent une critique du processus de la médicalisation actuelle, lequel est entré dans le champ de l'architecture contemporaine. L’exposition est approchée comme discours et comme installation d’objets pour un public; une attention particulière est alors portée à la scénographie et au parcours du visiteur. D’autres réflexions ont pour objet le graphisme, un outil soutenant le leitmotiv de confrontation. Dans l’étude du catalogue, l’accent est mis sur l’essai d’introduction, qui est implicitement traversé par le concept fondamentalement ambivalent de pharmakon. Le péritexte, l’encadrement physique du contenu principal de l’ouvrage, est aussi examiné. Ensuite, l’analyse comparative propose que chaque plateforme véhicule un propos différent, une stratégie rendue possible par l’ambivalence de la notion de corps, entendue littéralement et métaphoriquement. La conclusion finale du mémoire esquisse une courte proposition de contextualisation, autant de cette dualité que de la remise en question de l’autorité du discours techno-scientifique. Bien qu’En imparfaite santé dirige sa critique envers la persistance de la vision moderniste de l'architecture, nous avançons que le projet concerne tout autant, sinon plus, l'omniprésence actuelle du numérique. Ce dernier, à l’instar de l’architecture moderne, ne modifie pas seulement la conception du corps humain et architectural, il renforce également une croyance positiviste dans la technologie qui n'est pas toujours contrebalancée par la pensée critique. / Scientific and technological progress is not without fault – the unforeseen consequences of its implementation may cause new problems. This is the underlying Machiavellian observation of the project Imperfect Health: the Medicalization of Architecture by the Canadian Centre for Architecture (2011-2012), presented as an exhibition and a catalogue. This dissertation studies how both platforms, the first being experiential, and the second theoretical, put forward a critique of today's medicalization process that has entered the field of contemporary architecture. The exhibition is approached as a discourse as well as an installation of objects for the public. A special focus is directed towards the scenography and the path of the visitor through it. Another aspect considered is the role of the graphic design, which serves as an instrument supporting the leitmotif of confrontation. In the study of the catalogue, the emphasis is put on the introductory essay, in which the fundamentally ambivalent concept of the pharmakon, while never stated, continually runs through it as an implicit theme. The peritext, which designates the physical framing of the catalogue’s main content, is also examined. A comparative analysis follows and concludes that each platform communicates a different message, proposing that this strategy has been made possible by the ambivalence of the concept of the body, understood literally and metaphorically. The conclusion of the dissertation presents a brief opening towards a contextualisation of this dual interpretation and of the questioning of the authority held by technical and scientific discourse. Even if Imperfect Health directs its critique towards the modernist vision of architecture that still prevails, we infer that the project is as much, if not more, about today's omnipresence of the digital. The latter, like modern architecture, does not only impact the understanding of the human and architectural body, it also reinforces a positivist belief in technology that is not always counterbalanced by critical thought.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/12128
Date07 1900
CreatorsSchweizer, Mona
ContributorsLamoureux, Johanne
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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