Dans cette thèse, nous analysons le Festival yougoslave du film documentaire et du court-métrage, dans le but de questionner la manière dont celui-ci a participé au processus de création d'une identité (nationale) commune dans deux contextes distincts et successifs – celui de la Yougoslavie socialiste multinationale (1943) et celui de la Yougoslavie postsocialiste, État serbe mono-national (1992). Parce qu’il montre des images de véritables personnes, des vrais lieux et des vraies situations, le documentaire, au lieu d'être perçu comme la vision artistique de la réalité, peut être confondu par le public avec la réalité elle-même. Dans cette optique, l'objectif de ce travail est de questionner à travers l'analyse des programmes du festival, le type de « réalité » qui était présenté aux différents publics à une époque marquée par la succession de deux régimes autoritaires, mais opposés sur le plan idéologique. L’analyse débute par la création du festival en 1954 et se conclue par son internationalisation en 2004. Il s’agit pour le festival, d’un adieu officiel à son passé yougoslave, plus d’une décennie après sa sortie effective du cadre yougoslave. / This thesis analyses the programs of the Yugoslav Documentary and Short Film Festival in order to examine how the festival participated in the creation of common (national) identities of two of its host-states – firstly, the multi-national socialist Yugoslavia (created in 1943) and secondly, the post-socialist Yugoslavia as a mono-national Serbian state (created in 1992). Due to its particular form, completely relying on the images ‘from the reality’ (real people, places and situations), the general audiences might tend to understand documentary cinema as a truthful representation of reality, instead of critically analyzing it as an artistic vision of reality. Bearing in mind the previous assessment, the study examines what kind of ‘reality’ was presented to the festival audiences in two distinct political periods, corresponding to the establishment of two different states, both born in wars, and both defined by authoritarian, but mutually opposing political regimes. The analysis starts with the creation of the festival in 1954 and ends with its internationalisation in 2004.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017SACLV064 |
Date | 01 December 2017 |
Creators | Jelenkovic, Dunja |
Contributors | Université Paris-Saclay (ComUE), Delporte, Christian |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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