Contexte: Le Saint-Laurent abrite une grande diversité de ressources comestibles, mais elles sont largement méconnues. De nos jours, les Québécois consomment principalement des produits marins importés, alors que les quelques espèces pêchées commercialement au Québec sont majoritairement exportées. Pourtant, il est raisonnable de penser que les habitants des communautés longeant le Saint-Laurent ont une relation de proximité aux ressources comestibles du fleuve et une vision de leur valorisation qui mérite d’être entendues. Manger notre Saint-Laurent est un projet de recherche-action multidisciplinaire visant la valorisation des ressources comestibles issues du Saint-Laurent.
Objectifs: (1) Analyse critique de la démarche participative utilisée au sein de quatre communautés québécoises dans le cadre du projet Manger notre Saint-Laurent et (2) Analyse des résultats générés.
Méthodologie: Quatre communautés ont été identifiées comme acteurs du projet : Cap-Chat, Sainte-Thérèse-de-Gaspé, les Îles de la Madeleine et la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk (Malécites de Viger). Un groupe de 10 à 14 participants a été recruté pour chaque communauté. La technique du groupe nominal (TGN) a été utilisée, et une analyse qualitative des transcriptions a été effectuée.
Résultats: Les stratégies gagnantes portant sur l’augmentation de l’offre sont l’augmentation de la disponibilité locale sous forme de circuits courts et la promotion de la pêche de subsistance. Les stratégies gagnantes portant sur l’augmentation de la demande sont la découverte par la dégustation, la valorisation de la culture historique des pêches et le marketing éducatif des produits. Certaines espèces émergentes (oursin, algues, phoque) intéressaient particulièrement les participants. Les publics à cibler les plus populaires étaient les jeunes, ainsi que la communauté dans son ensemble. L’analyse qualitative a permis de révéler entre autres la forte identité culturelle de chaque région en lien avec la pêche. De plus, une analyse critique de la TGN révèle entre autres l’importance du recrutement des participants, de l’expérience du facilitateur et la pertinence d’une analyse qualitative pour approfondir les propos.
Conclusion: L’échantillon de la population côtière du Saint-Laurent fait consensus que plusieurs ressources comestibles issues du Saint-Laurent gagnent à être plus disponibles et mieux valorisées, et que la communauté entière et particulièrement les jeunes sont à cibler. Cette étude est le premier pas d’un projet de recherche qui permettra qu’en tant que Québécois, nous pourrons Manger notre Saint-Laurent. / Context: The Saint-Lawrence hosts a great variety of edible resources, but they are largely unknown. Quebeckers currently consume mostly imported seafood products whereas the few marine species that are commercially fished in Quebec are mainly exported. However, it is reasonable to assume that habitants along the Saint-Lawrence River have a closer relationship with edible marine resources and a vision for promoting them which deserves to be heard. Manger notre Saint-Laurent (Sustenance from our Saint-Lawrence) is a research-action multidisciplinary project aiming the promotion of edible local marine resources in the Saint-Lawrence.
Objectives: (1) Critical analysis of the participatory process used in four communities in Quebec for Manger notre Saint-Laurent, and (2) Analysis of results generated.
Methods: Four partner communities have been identified as actors in this project: Cap-Chat, Sainte-Thérèse-de-Gaspé, the Magdalen Islands and the Wolastoqiyik Wahsipekuk (Maliseet Viger) First Nation. A group of 10 to 14 participants from various backgrounds was recruited from each community. The Nominal group technique was used and transcripts were qualitatively analyzed.
Results: All communities combined, winning strategies to increase supply were increasing local distribution networks and facilitating sustenance fishing. Winning strategies to increase demand were discovering the products through tasting and cooking, protecting cultural history of fishing, and marketing and educating about the products. Emergent species (sea urchins, algae, seals) particularly interested participants. The most popular target groups were youth and the community as a whole. Qualitative analysis revealed the important cultural ties to fishing in all communities. Also, critical analysis of the method revealed aspects like the importance of correctly recruiting participants, of having an experienced facilitator, and the usefulness of qualitative analysis.
Conclusion: Our sample of Saint-Lawrence coastal communities created consensus around many resources that should receive more availability and more promotion, and around target groups that should include everyone in a community while targeting youth. This study is a first step in a research project that will lead to Quebeckers getting Sustenance from our Saint-Lawrence.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25179 |
Date | 08 1900 |
Creators | Brousseau, Julie |
Contributors | Marquis, Marie |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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